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Coordination sanitaire/médico-social : comment simplifier ?

DSIH,DL, LUNDI 09 FéVRIER 2015

A l’occasion de son assemblée générale annuelle, le 5 février dernier, l’association EDESS-Edisanté (1) a ouvert le débat - inépuisable - de l’échange de données entre représentants de médecins, de collectivités locales et du monde associatif. 

Le Dr Claude Leicher en a profité pour pousser un coup de gueule contre la dynamique de sur-administration et le nombrilisme des institutions. Plaidant pour le rôle central du médecin généraliste, le président de MG France s’est insurgé contre le développement de « toutes ces structures administratives : Maia, Paerpa (2)… l’imagination n’a pas de limites. Que les politiques nous laissent construire à partir du terrain les outils de coordination et d’efficacité dont nous avons besoin ». Lapidaire, il a continué d’enterrer le DMP : « nous ne l’utilisons pas et nous ne l’utiliserons pas ». La messagerie sécurisée représente, en revanche, à ses yeux, « l’outil le plus important. Nous avons besoin qu’il soit extensible au médico-social ».

Pour Jean Delannoy, DSI de l’ADMR (3), il ne faut pas oublier que l’aide à domicile peut constituer dans bien des cas le premier maillon de la chaîne de soins. Conscient des enjeux spécifiques au secteur (« avant de se coordonner avec le médical, il faut réussir à coordonner le monde de l’aide à domicile et celui des SSIAD »), il se montre toutefois confiant (« les SI mis en place à l’ADMR commencent à y contribuer »).

De son côté, Jean-François Navarre, chef de projet au conseil général des Yvelines, commence à tirer quelques conclusions de l’expérimentation départementale de dossier médico-social partagé : « il faut faire la part des choses entre le portage d’un tel système, qui doit être local, et la réponse technique apportée, à laquelle un département peut difficilement travailler seul. »

S’il nourrit la réflexion, ce type de débats n’apporte jamais de conclusions définitives, mais Didier Duplan, directeur général adjoint de l’ADESSA (4) rappelle à juste titre que tout montre aujourd’hui qu’il est vraiment nécessaire de « faire bouger les lignes », sachant que la personne, malade ou aidée, reste en toutes circonstances une personne qui sera partie prenante des informations qui la concernent.

(1)  Echange de données dans l’espace sanitaire et social, groupement d’acteurs de la santé, de l’assurance-maladie et du médico-social qui travaille à la normalisation de leurs échanges. http://www.edisante.asso.fr

(2)  Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer ; programme Personnes Agées En Risque de Perte d'Autonomie

(3)  Réseau associatif de proximité. http://www.admr.org

(4)  Réseau des entreprises associatives et des structures à but non lucratif d'aide, de soin à domicile et de services à la personne. http://adessadomicile.org 

 

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