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Petit tour de l'actualité

Cédric Cartau, LUNDI 30 MARS 2015

Actualité protéiforme cette semaine. Que l'on en juge.

Le Courrier International annonce que des chercheurs de plusieurs universités internationales viennent de franchir un pas concernant la conservation de données numériques dans un brin d'ADN. Un des obstacles, à savoir l'intégrité de la donnée dans le temps, semble être levé et même dans des conditions extrêmes recréant de façon accélérée le vieillissement des cellules, les données peuvent toujours être relues. La technologie ne sera pas disponible avant au moins 10 ans compte tenu des coûts, mais la bonne nouvelle est que mon boulot de RSSI de dans 10 ans est assuré, avec des nouvelles problématiques de confidentialité – il se trouvera bien un technocrate gratte papier pour imaginer stocker les déclarations d'impôts sous cette forme dans les cheveux des contribuables.

Ensuite, le SIB annonce la création d'un « Cloud sécurisé » dédié aux professionnels de santé. Comprendre un Dropbox apte à stocker des données de santé comme des présentations PowerPoint pour des cours avec des exemples de cas cliniques, des données échangées en praticiens, etc. L'ensemble des DSI des hôpitaux français se plaignent que les médecins utilisent des outils interdits pour ce type de stockage : Google Drive, iCloud et bien entendu DropBox, mais il faut l'initiative d'un acteur privé pour apporter un premier niveau de réponse. Elle est où la supposée coopération entre établissements ? La loi de santé 2015, ce n’est pas gagné !

Enfin, l'Union Européenne apporte une précision concernant les données de santé : est en effet considéré comme tel tout ce qui se rapporte, de près ou de loin, à l'état physique d'un individu nommé. Par exemple, le fait que je porte des lunettes de correction est une donnée de santé, tout comme le fait que mon voisin n'en porte pas. Le nombre de pas que je fais dans la journée est susceptible de devenir une donnée de santé dès lors qu'il va être possible de le corréler à d'autres données telles que mon identité, mon poids, mon style de vie, etc. Autant dire que, pour ce qui concerne les objets de « Self-quantifying », une bonne partie va être considérée comme des dispositifs médicaux et par là tomber sous le coup de l'armada de textes qui en régissent l'usage : décret hébergeur, confidentialité, etc.

 

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