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DMP : Nicolas Revel se donne deux ans

DSIH, DL, LUNDI 04 MAI 2015

« Je souhaite déployer, dans un délai bref de deux ans, un DMP efficace en lien avec les professionnels qui doivent avoir envie de l'utiliser », déclarait Nicolas Revel, le 8 avril dernier, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.

Le directeur général de la CNAMTS y était en effet auditionné quelques jours à peine avant le vote de la loi de modernisation du système de santé par les députés (le 14 avril) et, très précisément, la veille du jour de l’examen de l’article 25, consacré au DMP.

Il a précisé à cette occasion avoir « missionné une personne depuis quatre mois pour qu'elle rencontre des spécialistes du DMP au sein des ordres et les syndicats, mais aussi des généralistes qui auront à s'en servir. » Il s’agit en effet d’Yvon Merlière, qui a rejoint la Sécurité sociale en décembre dernier en vue de définir un plan de relance du DMP, devenu « partagé », et d’organiser le transfert de sa gestion de l’ASIP Santé à la CNAMTS. Directeur général du CREDOC entre 2010 et 2014, ce spécialiste de l'évaluation et des systèmes d'information en santé connaît bien l’assurance maladie pour laquelle il avait notamment assuré la direction de projet lors de la création du SNIIR AM (1), au début des années 2000.

Intégré dans le logiciel du médecin

Nicolas Revel a assuré partir « de l’attente des professionnels ». Il a également exprimé une vision simple de l’outil : « Il doit, pour cela [NDLR : pour que les médecins l’utilisent], être intégré dans le logiciel du médecin, qui ne veut pas aller chercher ailleurs des éléments qui prenaient la forme d'un empilement de documents PDF sans moteur de recherche. C'est pourquoi nous construirons avec les professionnels un cahier des charges qui aille dans ce sens. » Le patron de la CNAM en a aussi profité pour souligner que le DMP « ne sera pas une source d'information pour l'assurance maladie, qui n'y aura pas accès ».

Rappelons que le transfert de « la conception, la mise en œuvre et l’administration du dossier médical partagé » à la CNAM est donc prévu par l’article 25 du texte de loi qui doit encore être examiné au Sénat en juillet et qu’il sera soumis à « des conditions prévues par décret en Conseil d’État pris après avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés. » Le texte adopté en première lecture par les députés a en outre prévu le transfert, par convention, de l’administration du système de messagerie électronique sécurisée de santé en cours de lancement par l’ASIP Santé.

(1)  Système National d’Information Inter-Régimes de l’Assurance Maladie

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