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Comment chutent les SI ?

Cédric Cartau, MARDI 25 AOûT 2015

Jared Diamond, biologiste et professeur à l'UCLA, a publié en 2005 un ouvrage remarquable : « Effondrement ».

Il y analyse les principales causes de disparition des civilisations, analysant au passage les exemples célèbres des habitants de l'Ile de Pâques, les Mayas ou des Vikings du Groenland. Une des conclusions de l'ouvrage est qu'il existe quatre causes principales : la dégradation environnementale, le changement climatique, les voisins hostiles et la perte des partenaires commerciaux. Bien entendu l'ouvrage est discuté, débattu voire contesté par certains, mais il est le premier du genre à avoir analysé ce qui nous pend au nez à tous : la disparition de notre société. 

L'étude reste à faire pour ce qui concerne des systèmes d'information : qu'est-ce qui provoque leur mort, et quelles conséquences cela peut-il avoir sur les entreprises qui en dépendent. Il est même possible, dans une certaine mesure, de faire le pendant de ces quatre causes susnommées.

A la dégradation environnementale, nous pouvons associer la dégradation du SI sur le plan technique : serveurs trop anciens, PC hors d'âge, mais aussi logiciels d'infrastructure ou middleware plus maintenus (OS PC, versions de SGBD, etc.).

Aux changements climatiques, nous pouvons bien entendu faire correspondre les évolutions de l'environnement réglementaire ou fonctionnel auquel le SI est incapable de s'adapter car trop lourd, trop monolithique, etc. Quid en effet de la prise en compte des évolutions en matière de dispensation médicamenteuse, de traçabilité des produits sanguins, etc.

Aux voisins hostiles, nous n'avons que l'embarras du choix : le privé qui veut piquer les patients du public (et inversement), les pouvoirs publics qui veulent la peau de certains établissements, etc.

Enfin pour ce qui concerne les partenaires commerciaux, on ne dira jamais assez que le marché informatique dans le monde de la santé est trop morcelé, et qu'à trop vouloir tirer sur les prix l’établissement n'en ont jamais que pour leur argent, à savoir des éditeurs dont la durée de vie n'est pas la moitié de celle d'un progiciel métier.

Une étude plus académique doit certainement être conduite en ce sens, mais l'idée est là. Si certains ont des suggestions...


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