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ARS Grande Région, l’exemple du Grand Est (Communiqué)

Care Insight, DG, LUNDI 14 SEPTEMBRE 2015

Les travaux vont bon train dans les bureaux des ARS qui s’attellent aux préparatifs nécessaires à l’installation effective des Grandes Régions. Dans le Grand Est, Claude d’Harcourt, Directeur Général de l’ARS Lorraine et nommé le 22 avril dernier préfigurateur de la future agence Alsace- Champagne-Ardenne-Lorraine, prépare la configuration de demain. Implantation des futures directions du siège, schéma stratégique, continuité de service au 1er janvier 2016 … les dossiers sont nombreux et les enjeux non des moindres.

Il reste moins de 4 mois avant la mise en place des ARS Grandes Régions. Comment se présente la réorganisation ?
Nous faisons en sorte de tirer parti au mieux des compétences de chacune des ARS. Beaucoup des directions du siège seront basées à Nancy et nous veillons à maintenir des directions à Chalons en Champagne et à Strasbourg. Des discussions sont en cours avec les instances représentatives du personnel ; à ce stade du dossier je ne peux pas vous en dire plus. Nous sommes cependant bien conscients de ce que le risque de ces grandes régions est d’éloigner les centres de décisions du terrain. Nous ferons donc en sorte de développer les représentations territoriales au niveau des départements. Dans le cas où leurs tailles trop faibles ne seraient pas suffisantes, nous développerons leurs compétences à l’image de ce qui se fait aujourd’hui en Lorraine. Mais n’allons pas trop vite ! La date du 1er janvier est une date de principe, d’ici là, seuls les directeurs auront bougé. L’organigramme cible est fixé pour le 1er janvier 2019. Cela nous laisse trois années pleines pour opérer ce glissement. Nous n’imposerons pas, quoiqu’il en soit, la mobilité géographique. Il nous faudra utiliser d’autres leviers comme la conviction ou la mobilité fonctionnelle. Nous pourrons par exemple envisager d’élargir les compétences des agents. Le rôle des 3 directions des ressources humaines et du cabinet de conseil spécialisé que nous avons sollicité sera essentiel. Aujourd’hui, les effectifs des 3 ARS sont assez proches, avec entre 200 et 300 agents par région. Demain, l’ARS Grand Est, ce sera plus de 800 agents, c’est donc une évolution assez profonde que nous devons conduire et nous agirons avec prudence et méthode.

Quels chantiers, notamment numériques, sont déjà en cours de mutualisation ?
Des convergences sont déjà engagées. 17 groupes métiers ont été créés pour traiter des différentes missions des ARS. Sur le sujet numérique, les 3 responsables SI se sont déjà réunis plusieurs fois. Notre démarche de convergence suit un processus logique. Chaque ARS a un schéma stratégique pour le numérique en santé. Nous allons d’abord identifier le noyau commun et opérer un alignement de ses stratégies, travail qui devrait être achevé avant la fin de l’année. Mais la convergence est également engagée par le terrain. La future loi de santé prévoit de créer des GHT. Au sein de ces dernières, les SI des établissements devront être compatibles et communicants. Que l’on parte du terrain ou que l’on s’appuie sur les schémas numériques, on voit donc bien que peu à peu on est dans un processus de convergence.

Qu’en est-il des GCS ?
Les GCS ont des statuts différents d’une région à l’autre. Il faut qu’ils apprennent à coordonner leurs actions. De la même manière que pour la convergence des structures, il nous faut donc trouver une convergence pour leur coordination. Les GCS doivent être en mesure de proposer les mêmes solutions à tous leurs mandants. Nous avons impulsé un nouveau réflexe : celui d’aller voir ce qui se fait à côté pour chaque solution en cours de lancement. En application, la région Alsace a récemment décidé de déployer le service lorraine eRCP pour assurer la gestion et le suivi des réunions de concertation pluridisciplinaires en cancérologie de l’ensemble de la région et alimenter le dossier communicant en cancérologie. C’est dans cet objectif que nous avons développé une base de données listant les solutions phares de chaque région. Les équipes se la sont approprié sans difficulté. Voilà déjà une réalité bien concrète !

Strasbourg accueille dans quelques jours les 36H Chrono Grand Est, 2ème étape de la campagne Faire avancer la santé numérique (1). Qu’est-ce que cela symbolise ?
Le programme des conférences et la présence de représentants des 3 territoires sont le reflet de ce que l’on constate sur le terrain. A savoir que, et le hasard fait plutôt bien les choses, les savoir faire des régions sont assez complémentaires. L’Alsace est particulièrement efficace pour la mise en œuvre des programmes nationaux, comme le DMP. La Lorraine a développé un système intégrateur et intégré entre les différents acteurs avec une plateforme de services innovante. La Champagne-Ardenne, quant à elle, s’est beaucoup consacrée à l’accompagnement des établissements, notamment sur le programme Hôpital Numérique. Sur le terrain, il faut faire de même en mettant en commun les services proposés par chaque territoire pour disposer d’un système complet et global. Attention, il faut cependant rester vigilant et éviter de se disperser. Dans ce foisonnement, il faut arriver à distinguer les produits structurants et les autres. Et sur ce point, l’apport des schémas numériques est primordial.

(1)   36H Chrono Grand Est – Jeudi 17 septembre – Strasbourg – Inscriptions en ligne : http://www.faireavancerlasantenumerique.com/je-minscris-aux-36h-chrono-alsace/ 

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