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Le CHU de Nantes évalue la téléconsultation post-greffe rénale

DSIH, DL, MARDI 19 JANVIER 2016

Télégraft est une étude multicentrique, à laquelle participent le CHU de Nantes, les HCL à Lyon et l’hôpital Necker à Paris, afin d’évaluer l’intérêt d’une prise en charge par téléconsultation versus un suivi standard de patients transplantés rénaux, en fonction d’un score de risque précoce d’échec de greffe.

Le Pr Maryvonne Hourmant, chef du service de néphrologie-immunologie clinique au CHU de Nantes, en fait un premier bilan sur le site web de l’établissement.

Démarrée en 2012, l’étude totalise aujourd’hui 235 téléconsultations. Les résultats complets seront publiés en 2018, après inclusion de 700 patients, dont 250 à Nantes. Le projet concerne les patients qui présentant un faible risque de rejet. Ce risque est calculé grâce à un outil de suivi des transplantés, Divat, qui comporte une base de données collectées depuis 1994.
Le Pr Magali Giral, néphrologue, précise l’utiliser comme outil de prédiction sur le devenir des patients transplantés, notamment quant au risque de rejet. « Huit paramètres sont pris en compte, qui nous permettent de déterminer parmi nos patients lesquels présentent un risque fort ou faible dans l’année suivant la transplantation, puis à huit ans. Selon le risque estimé, la prise en charge est différente, le suivi plus ou moins intensif ».

Les patients inclus (84 à ce jour à Nantes) sont équipés d’une tablette personnalisée qui leur permet de renseigner eux-mêmes, avant le rendez-vous de téléconsultation, certains paramètres médicaux (tension, diurèse...). Les données sont automatiquement intégrées dans le dossier médical. Le praticien en dispose au moment de l’échange à distance, par connexion sécurisée. Le patient peut aussi utiliser sa tablette pour donner l’alerte s’il présente des signes cliniques anormaux.

L’évaluation du projet repose sur une analyse médico-économique.
« En ce qui concerne l’intérêt pour le patient, nous savons déjà que les participants manifestent une forte satisfaction », observent les néphrologues. « Être libérés de la contrainte de se déplacer quatre fois dans l’année participe certainement de l’amélioration de leur qualité de vie. Nous envisageons d’aller plus loin en proposant aux patients présentant un fort risque de rejet un suivi renforcé, en intercalant des téléconsultations entre les consultations classiques. Ce système pourrait aussi s’étendre aux pathologies chroniques ».

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