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Les robots, nouveaux auxiliaires médicaux ?

DSIH, Damien Dubois, LUNDI 16 OCTOBRE 2017

Les nouvelles technologies occupent une place grandissante dans le système de soins : e-santé, télémédecine, robotisation d’actes en chirurgie… Avec l’entrée de robots humanoïdes dans les services, nous entrons dans une nouvelle ère de la prise en soin. Une évolution qui ne rebute pas les Français.

Pour Flavien Neuvy, responsable de L’observatoire Cetelem, « l’arrivée progressive du numérique dans le domaine de la santé est bien perçue par les Français. Au-delà des avancées techniques, le développement de l’e-santé peut répondre à des problématiques qui sont au cœur des préoccupations de nombre d’entre eux ». Cet accueil bienveillant des nouvelles technologies intègre l’utilisation des robots comme auxiliaires médicaux. En effet, d’après l’enquête de l’observatoire «Et la santé demain ?» présentée en septembre, 54 % des Français seraient favorables à l’utilisation de robots à même d’assurer une présence auprès des personnes en situation de dépendance ou isolées et/ou pour les assister au quotidien dans des soins basiques.

Nao animateur…

Présent sur de nombreux plateaux de télévision, le robot humanoïde Nao est connu de tous. Aujourd’hui, avec ses 58 cm de hauteur et ses 5 kg, il fait plus qu’amuser la galerie et devient un robot de compagnie. De nombreux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes font appel à ses services comme celui d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Féminisé et appelé Zora, le robot danse, tire les numéros du bingo, donne des cours de gym ou lit les infos pour le plus grand plaisir des résidents de la structure. Équipé du logiciel « Soins, revalidation et animations pour les personnes âgées » développé par l’éditeur belge Zora Robotics, il devient un véritable coach pour seniors aux côtés des équipes soignantes.

… mais aussi acteur de prévention

Au Pays-Bas, dans le cadre d’une étude européenne, le robot, nommé Charlie, est utilisé lors des consultations pour aider les enfants atteints de diabète de type 1 à mieux comprendre leurs symptômes et à prendre les décisions bénéfiques à leur santé au quotidien. « Pour ce projet, nous avions besoin d’un robot capable de reconnaître les émotions de l’enfant, de formuler une phrase, de sélectionner des questions, explique Bert Bierman, ingénieur robotique chez Produxi. Nous avons dû créer toutes ces composantes. » Les développeurs n’ont naturellement pas négligé de veiller à la protection des données des jeunes patients.

Rester en contact avec l’extérieur

Depuis l’été 2016, les patients de l’Institut d’hématologie et d’oncologie pédiatrique de Lyon peuvent bénéficier du projet Vik-e. Trois robots de téléprésence permettent notamment aux enfants et aux adolescents hospitalisés en chambre stérile de rester en contact avec leurs proches et leur classe. À partir d’un ordinateur, le patient déplace et manipule le robot. Il interagit avec l’environnement de Vik-e via une webcam. Développé par la société française Awabot, le robot de téléprésence est assorti d’une prestation de conseils et d’accompagnement informatique pour que son intégration soit le plus transparente possible pour les équipes SI.

#télémédecine#e santé