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Numérique en santé : le Tour de France des régions

DSIH, Laetitia Krupa, MARDI 25 JUIN 2019

Le coup d’envoi sera donné le 5 septembre au Grand Palais de Lille. Pendant six mois, Dominique Pon et Laura Létourneau, respectivement responsable et déléguée ministériels de la délégation du Numérique en santé vont aller à la rencontre des territoires. Pour les accompagner, des acteurs institutionnels feront le voyage. Comme l’Asip Santé, qui a accepté de répondre à nos questions.

Après la présentation le 25 avril dernier du plan « Ma santé 2022 » par la ministre Agnès Buzyn, l’idée du Tour de France des régions s’est concrétisée. L’objectif consiste à confronter la feuille de route nationale avec les acteurs locaux, en évitant le piège d’une centralisation contraignante : « Ce n’est pas le national qui descend, mais tout le contraire. Il s’agit de proposer un grand débat sur le numérique en santé et de le porter dans tous les territoires. Avec certaines régions, les liens se sont distendus. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons manqué d’une stratégie commune : il faut donc resserrer le maillage et surtout impliquer tous les acteurs locaux. Grâce à ce tour de France des régions, nous allons essayer d’articuler et de valoriser ce qui existe déjà, en cherchant à apporter des solutions pérennes », confie l’Asip Santé.
Le plan de travail est clair : dès la rentrée, la doctrine de l’e-santé sera mise en concertation sur Internet. Ce document exhaustif d’une centaine de pages représente un schéma d’urbanisation des systèmes de santé et sera distribué aux acteurs concernés. Le Tour de France des régions aura pour vocation de faire la pédagogie de cette doctrine, avant, pourquoi pas, de proposer un outil de discussion, comme un forum en ligne.
Tous les jeudis, de septembre à février, une région accueillera donc l’équipe du Tour de France, avec un découpage identique des journées : le matin sera consacré à l’échange à l’occasion de conférences et de tables rondes, tandis que l’après-midi fera la part belle à l’innovation locale par le biais de rencontres ou d’ateliers.
« Nous nous sommes appuyés sur les ARS pour constituer les listes des invités et définir les dates. Ce sont d’ailleurs les ARS qui ont eu le final cut. Nous avons finalement opté pour 17 dates à travers la France métropolitaine et les DOM-TOM. Sur un ou deux déplacements, Agnès Buzyn devrait être présente », explique l’Asip Santé. Pour certaines régions comme la Bretagne et l’Occitanie, la journée se divise entre deux villes : Rennes et Saint-Malo pour la première, Montpellier et Toulouse pour la seconde. Évidemment, des représentants de patients seront conviés à chaque étape, et une organisation parallèle aux Assises des technologies numériques de santé tentera d’être installée. Le citoyen sera donc présent au même titre que les autres invités, industriels, incubateurs, CPAM, URPS, élus locaux, start-up, etc. Globalement, face aux délégués ministériels, les institutions, les fabricants, les utilisateurs et les responsables de l’innovation feront entendre leur voix.

D’un point de vue général, trois grands sujets composent la feuille de route du numérique en santé : l’ENS (espace numérique de santé), le bouquet de services pour les professionnels et le Health Data Hub avec l’intelligence artificielle. Mais d’ores et déjà, les équipes du Tour de France ont identifié le sujet qui pourrait faire débat : l’identifiant national de santé, qui questionne beaucoup et dont la mise en œuvre a pris du retard, notamment dans la publication du « référentiel INS » encadrant les modalités de son utilisation. L’Asip Santé est consciente du travail d’accompagnement à fournir, notamment sur ce sujet : « Nous organisons ce Tour de France pour répondre à toutes les questions sur le terrain. Nous commencerons toujours par demander ce que les acteurs ont déjà accompli, quelles sont les difficultés ou les points d’achoppement et nous travaillerons ensemble pour déterminer la meilleure façon d’adapter chaque situation, l’idée étant quand même de réussir à trouver et à enclencher une synergie commune sur tout le territoire. Au sujet de l’INS, il faut noter que ce référencement évite les doublons ou les collisions de dossiers et facilite tant l’échange que le partage des données de santé, et donc la qualité de la prise en charge et la sécurité des soins, à la condition d’être couplé à une démarche d’identitovigilance rigoureuse. »

Pour davantage de transparence et d’interactions, un onglet spécifiquement dédié au Tour de France du numérique en santé sera disponible sur le site esanté.gouv. Il sera intitulé « Ma santé 2022 » et regroupera des live-tweets, des Facebook live ainsi que des interviews et des témoignages, qui seront mis en ligne après chaque escale.

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