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M-Santé et Quantified Self au cœur des évolutions de la e-santé
Après la multiplication des sites web ou des forums de discussion autour des pathologies, nous observons actuellement de nouvelles tendances centrées sur la mobilité. L’apparition des tablettes et l’essor des smartphones ont engendré le développement de nombreuses applications pour le grand public, mais également pour les professionnels de santé. Aujourd’hui, on compte plus de 100 000 applications santé/bien-être dans les différents stores d’application (App Store, Google Play, Windows Store…). Il est donc difficile de s’y retrouver. Face à cet essor de la m-santé, l’évaluation, voire la certification, de ces apps devient un enjeu essentiel pour développer la confiance dans la santé mobile.
Pour répondre à ce besoin, quelques initiatives apparaissent, mais nous n’en sommes qu’aux balbutiements.
En France, quelques plates-formes sont lancées ou en cours de lancement, comme dmd Santé et Medappcare. Leur objectif est d’évaluer, avec des grilles précises, les principales applications mobiles santé dédiées aux patients, à leurs aidants ainsi qu’aux professionnels de santé. À titre d’exemple, au Royaume-Uni, les pouvoirs publics ont pris les choses en main avec l’ouverture par le NHS d’un store d’évaluation des applications mobiles santé, qui pourrait être une bonne source d’inspiration pour les autorités de santé françaises. (http://apps.nhs.uk/)
Tableaux de bord personnalisés de santé
Au cours des derniers mois, la e-santé a pris un nouvel élan en France avec l’émergence de la santé connectée, ou Quantified Self. Le Quantified Self désigne les outils, les principes et les méthodes permettant à chaque personne de mesurer ses données personnelles, de les analyser et de les partager, notamment via des supports mobiles. Les outils du Quantified Self peuvent être des capteurs, des applications mobiles ou des applications web. Des outils et capteurs connectés sont aujourd’hui disponibles pour le grand public, comme des podomètres, tensiomètres ou balances. Les supports mobiles, smartphones et tablettes, deviennent ainsi de véritables tableaux de bord personnalisés de sa santé.
À noter : le lancement en mai dernier de l’opération My Santé Mobile, placée sous le haut patronage du ministère délégué chargé des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique. Elle a pour objectifs d’évaluer l’impact des objets connectés sur l’activité physique, en menant une étude auprès de 1 000 Français durant six mois, et de sensibiliser l’opinion publique aux bienfaits sur la santé d’une activité physique régulière, en découvrant les atouts de la santé connectée.
Les objets connectés font également leur apparition dans les hôpitaux pour surveiller la tension, participer à la rééducation ou établir une nouvelle relation patient-soignant. À titre d’exemple, l’unité d’hypertension artérielle de l’Hôpital Européen Georges Pompidou, à Paris, a opté pour des objets connectés de type tensiomètre. Une tendance qui continuera de croître au cours des prochains mois et prochaines années.
De nouvelles initiatives digitales pour la relation patient-hôpital
Du côté des hôpitaux, des initiatives digitales intéressantes sont apparues au cours des derniers mois. On peut citer l’AP-HM, qui a lancé sur sa chaîne YouTube la web série Cancéro destinée à informer et rassurer les patients atteints de cancer, l’hôpital Necker-Enfants malades (AP-HP) qui a mis en ligne un espace virtuel maladies rares et maladies chroniques (http://www.maladiesrares-necker.aphp.fr), ou encore un guide virtuel « La Famille Ospi », publié par l’hôpital de Villefranche-sur-Saône.
La e-santé est en perpétuelle évolution. De nouvelles innovations révolutionneront bientôt certaines pratiques hospitalières, comme l’arrivée des Google Glass (lunettes connectées), autour desquelles des expérimentations ont déjà été menées aux États-Unis par des services d’urgences ou au sein de blocs opératoires.
Rémy Teston
Rémy Teston est Responsable E-Marketing au sein du laboratoire Pfizer et créateur du blog Buzz E-santé (www.buzz-esante.com). Il co-anime le think tank #hcsmeufr, consacré au digital santé et à la e-santé (www.hcsmeu.fr).
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