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Au pays des barbouzes

DSIH, LUNDI 04 NOVEMBRE 2013

En mai 2012, pendant les élections présidentielles, l'Elysées a semble-t-il subi une attaque informatique sur laquelle elle a tenté – sans succès – de rester extrêmement discrète.

 

 

Selon Le Télégramme de Brest, les hackers auraient proposé à certains employés de l'Elysées de devenir leurs amis sur Facebook, puis les auraient ensuite invité à consulter un faux site Web contenant des malwares infectant les postes de travail en permettant une prise de main à distance pour consulter les fichiers et les autres ressources informatiques (boites aux lettres, etc.). L'attaque fut si précise et sophistiquée que les ingénieurs et techniciens de l'ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information) auraient mis plusieurs jours à assainir le réseau informatique.

 

Selon les sources, les regards se tournent vers les US. Il faut dire que depuis l'affaire Snowden, il est bien pratique de pouvoir mettre sur le dos des yankees toutes les affaires d'espionnage de la planète. Les responsables français ont demandé des comptes à leurs homologues américains, qui en retour demandent des preuves de l'implication de leurs services dans cet « incident » : bref, de la langue de bois pur jus. Ce n'est ni la première ni la dernière fois que le gouvernement français est la cible de cyberattaque (en 2008, lors de la présidence française de l'Union Européenne, les services du Quai d'Orsay ont été victime d'espionnage du même genre), mais dans le cas présent il y a plusieurs nouveautés.

 

Tout d'abord, si l'on en croit l'administration Obama, ni les américains ni leur « premier cercle » allié (Canada, Australie, Grande Bretagne, etc.) ne sont impliqués dans cette affaire, mais curieusement nulle référence à Israël qui peut alors être logiquement rangé dans la liste des suspects potentiels. Ensuite, nous aimerions bien connaître le niveau général de sensibilité à la sécurité « cyber » des agents de l'Elysées : il faut en effet être particulièrement naïf pour accepter des amis inconnus et ensuite cliquer sur un lien web, à fortiori non identifié et à fortiori lorsque l'on travaille dans une administration sensible. Enfin, aucune information ne filtre sur ce qui a été volé ou espionné, et tout ce beau monde joue le grand jeu du « c'est pas moi c'est l'autre », y compris la majorité actuelle qui fait valoir que l'attaque a eu lieu avant qu'elle prenne officiellement ses fonctions à l'Elysées (et pan pour Sarko!).

 

On espère juste que nos propres services chargés d'espionner les autres sont un peu plus compétents que ceux qui sont dépositaires d'informations potentiellement sensibles pour la Nation.

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