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Données de santé et criminalité : petit tour de la scène internationale

Charles Blanc-Rolin , LUNDI 13 FéVRIER 2017

Grande première aux Etats-Unis [1], l’inculpation d’un criminel basée sur les données issues de son stimulateur cardiaque !

Plutôt que de faire appel à Valérie DAMIDOT pour effectuer ses travaux, Ross COMPTON a décidé de mettre le feu à sa maison et de faire appel son assurance.
Suite à de nombreuses contradictions dans les propos qu’il a tenus lors de son appel téléphonique aux pompiers, les enquêteurs de la police de Middletown dans l'Ohio ont demandé un mandat de perquisition afin d’obtenir les données enregistrées par son pacemaker.
L’accusé a donc été confondu par les enregistrements de sa fréquence cardiaque.
Une histoire qui a une nouvelle fois de quoi donner matière à réflexion sur les évolutions de l’e-santé et les dispositifs médicaux implantés.

Pratique de plus en plus courante dans le secteur de la cybercriminalité, afin de gagner du temps, les cybercriminels tentent de corrompre les employés d’entreprises ou d’administrations en leur proposant de monnayer les données que peuvent contenir le système d’information de l’établissement qui les embauche.
En Chine [2], c’est un laboratoire pharmaceutique qui a réussi à corrompre les employés d’un centre prévention et de contrôle des maladies pour leur acheter les données de plus de 200 000 nouveau-nés. Pendant plus de deux ans, un des employés récupérait les données, constituait des packages de 5000 dossiers qu’il envoyait deux fois par mois au laboratoire par le biais de la messagerie électronique.
L’histoire ne dit pas s’ils utilisaient une messagerie sécurisée pour ces échanges, mais on peut se permettre d’en douter !

 [1] http://www.networkworld.com/article/3162740/security/cops-use-pacemaker-data-as-evidence-to-charge-homeowner-with-arson-insurance-fraud.html 

[2] http://www.shanghaidaily.com/metro/society/Jail-sentences-for-selling-data-on-200000-newborns/shdaily.shtml 

#data