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C’est (encore) la faute de l’ordinateur

Cédric Cartau, MARDI 07 MARS 2017

Sortie tout droit d’un film de Jacques Tati, la dernière décision du gouvernement[1] concernant le vote électronique : les Français de l’étranger en seront privés, au motif que la menace cyber n’a jamais été aussi élevée.  

Axelle Lemaire tempête et n’y va pas avec le dos de la cuillère, parlant d’un déni de démocratie « digne des régimes dictatoriaux », arguant que si l’on s’y était pris à temps, le sujet aurait été correctement traité.

Perso, j’adore quand on me sort que l’informatique n’est pas « sécure », surtout quand les pompiers d’un jour oublient toutes les fois où ils ont jeté des allumettes par la fenêtre de leur 4x4 en pleine forêt au mois d’août. Petits rappels des faits : la récente primaire socialiste (vote papier) a fait dans le grand-guignolesque en matière de décompte des voix. Sur les dix dernières années, la désignation du chef des deux principaux partis de la cinquième puissance mondiale (encore votes papier) a été entachée des pires soupçons d’irrégularités (souvenez-vous du duel Sarko/Coppé, ou de celui entre Royal et Aubry en 2008).

Mais bon, on se souvient aussi qu’un grand ministère s’est récemment fait poutrer sévère par une attaque à la russe (abandon de clé USB sur le parking, c’est ma préférée) et que le niveau d’appréhension de la chose numérique frôle le médiocre, cf. la vision numérique des candidats dans les programmes de la présidentielle, à une ou deux exceptions près.

[1] http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/03/06/legislatives-le-gouvernement-ne-recourra-pas-au-vote-electronique-pour-les-francais-de-l-etranger-pour-des-raisons-de-securite_5090026_4408996.html 

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