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« Un médecin est un spécialiste de l’information qui s’ignore. »

DSIH, @lehalle, MARDI 25 AVRIL 2017

L’AIM organise une journée de réflexion sur l’informatique au service du médecin généraliste, à Paris, le 17 mai. Mais, surtout, elle se prépare à accueillir le Congrès mondial de l’informatique de santé, dans deux ans. DSIH a rencontré son président, Philippe Cinquin, pour en savoir plus sur cette association et ses activités.

Philippe Cinquin est un scientifique reconnu qui décrit également ses activités à la tête du laboratoire grenoblois TIMC-Imag[1] dans un entretien accordé à DSIH Magazine n° 21.

Vous présidez l’Association française d’informatique médicale (AIM) depuis un an maintenant. Quelles sont ses caractéristiques et sa vocation ?

L’AIM a vocation à promouvoir la diffusion de l’informatique de santé dans toutes ses dimensions. Toutes les professions sont concernées, y compris les nouveaux métiers que l’on voit émerger autour de la santé des patients, sans oublier les patients eux-mêmes, dont les associations représentatives sont bienvenues à l’AIM. Paradoxalement, alors que la santé numérique est en pleine ébullition, nous sommes conscients que notre communauté n’est pas suffisamment visible. Nous devons apporter notre expertise dans le cadre des réflexions que mènent tous les acteurs concernés, des ministères au grand public en passant par les industriels.

Médecins et spécialistes de l’information

La principale caractéristique de la majorité de nos adhérents est d’être à la fois médecins ou professionnels de santé ET spécialistes de l’information. C’est important car on se rend compte que l’évolution des pratiques conduit à faire de plus en plus de place à l’information. Or c’est un message que notre communauté porte depuis une trentaine d’années lorsque nous répétons par exemple à nos étudiants qu’« un médecin est un spécialiste de l’information qui s’ignore ». On l’ignore de moins en moins aujourd’hui. En revanche, on a tendance à sous-estimer la complexité et le caractère sensible de l’information.

Quelles sont les actions concrètes de l’AIM ?

Nous apportons notre support à des journées scientifiques telles que les Journées de l’Adelf[2]-Émois[3], qui ont eu lieu à Nancy le 23 mars, ou le colloque e-santé organisé à l’HEGP

[1] Techniques de l’ingénierie médicale et de la complexité – Informatique, mathématiques et applications, Grenoble. http://www-timc.imag.fr/ 

[2] Association des épidémiologistes de langue française. http://adelf.isped.u-bordeaux2.fr/ 

[3] Évaluation, management, organisation, information, santé http://emois.org/#edito 

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