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Cybersécurité : l’insolite ne fait pas toujours rire !

Charles Blanc-Rolin , MARDI 26 SEPTEMBRE 2017

Dans le secteur de la cybersécurité, s’il y a bien une chose de sûre, c’est que l’on ne s’ennuie jamais. L’actualité complètement folle de ce domaine toujours en quête de nouveautés nous amène parfois à découvrir des choses complètement insolites !  

Après le rançongiciel qui vous propose d’infecter vos amis plutôt que de payer pour récupérer vos données. Dans la catégorie insolite cette semaine, nRansom est un rançongiciel qui demande à ses victimes 10 photos d’elles nues pour débloquer leur ordinateur !

 

Pas très méchant, puisqu’il ne chiffre aucune données, qu’il est assez facile à éradiquer et que son code de déblocage n’est autre que : 12345 (mince, ils ont volé mon mot de passe préféré). Même s’il risquerait de causer du tort à Mme MICHU, à la lecture de la demande de rançon, on comprend vite que ce rançongiciel est tout sauf sérieux, et qu’il sonne plus ici comme une blague douteuse... en espérant que ça ne donne pas des idées à d’autres...

#LEAKENSERIE

Les données n’en finissent plus de s’évaporer en ce moment. Après la société de crédit Equifax qui s’est fait récemment dérober les données de plus 820 millions de ses clients et de plus de 90 millions d’entreprises, c’est au tour du plus gros cabinet d’audit et de conseil au monde, Deloitte de se faire « pwner » ! Un accès avec le plus haut niveau de privilèges sur son système de messagerie, un compte administrateur si vous préférez, protégé par un simple mot de passe (peut mieux faire) aurait été piraté depuis presque un an selon le journal The Gardian, donnant accès aux attaquants à de nombreuses informations confidentielles sur ses clients parmi les plus grosses entreprises de la planète.
C’est tout simplement hallucinant de voir de tels colosses aux pieds d’argile !
Comment une entreprise comme Deloitte peut-elle vendre de la sécurité sans en appliquer un échantillon à son propre SI ?

#CLOUDOPENBAR 

Mieux vaut éviter d’avoir la tête dans les nuages lorsque l’on souhaite partir dans le cloud. En effet, un récent article de Catalin CIMPANU sur Bleeping Computer nous révèle que 7 % de l’ensemble des serveurs « cloud » Amazon S3 offrent un accès public sans aucune restriction, et 35 % n’utilisent pas de chiffrement.
Ces mauvaises pratiques là encore, seraient la cause de plusieurs incidents récents, comme la fuite de données personnels de plus de 2 millions de clients de Dow Jones & Co ou encore la révélation de 540 000 identifiants et mots de passe permettant l’accès au service de suivi GPS de véhicules de la société SVR Tracking annoncée en fin de semaine dernière.
Là encore, on se demande comment de si grosses entreprises peuvent faire de telles « boulettes » en faisant abstraction des fondamentaux ?

Comme quoi, on a beau investir dans des solutions miracles nous promettant une sécurité absolue pour nos données, si l’on ne commence pas par les bases, le château de cartes de la SSI ne met pas longtemps à tomber...

#sécurité


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