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ZOOM GHT La parole à… Martine Barbet, DSI du GHT des Pyrénées Ariègeoises

DSIH, Pierre Derrouch, MARDI 02 OCTOBRE 2018

Le Centre hospitalier du Val d’Ariège, le CH Ariège Couserans, celui du Pays d’Olmes, de Tarascon-sur-Ariège, d’Ax-les-Thermes… voici le nom des établissements composant le cinq majeur du GHT des Pyrénées Ariègeoises. À Martine Barbet, directrice de la DSI, la responsabilité d’amener le SI de l’équipe à son meilleur niveau.

Qu’est-ce qui vous a motivé pour occuper la fonction de DSI de GHT ?

Martine Barbet : J’ai toujours eu dans mes fonctions à intégrer et/ou gérer l’informatique appliquée à mon secteur d’activité (grande distribution, Caisse régionale d'assurance maladie et Agence régionale de l’hospitalisation d’Ile-de-France, CH Est francilien, GCS Sud Francilien puis Centre hospitalier du Val d’Ariège). À l’hôpital, le SIH accompagne tous les secteurs d’activités. Il permet de s’intéresser à quasiment tous les projets de l’établissement et de proposer des solutions qui doivent faciliter le travail des personnels tout en permettant de sécuriser les informations.

Quelles sont vos priorités ?

M.B : Le DPI et l’hébergement  étant réalisés, les priorités sont la sécurité avec le RGPD, la dématérialisation en général (DAF, RH et pièces patients), la GED, la communication avec la réduction des e-mail au profit  d’espaces collaboratifs, le PMSI pour préparer la facturation directe (FIDEL), l’interface ville-patient-hôpital (RDV en ligne, etc.)

Quelle votre vision de DSI de GHT à 5 ans ?

M.B : Nous devons doper les DSI avec des professionnels de santé ayant la connaissance du terrain et disposant d’applicatifs de plus en plus « weberisés ». Il nous faut également externaliser tout ce qui n’est pas au cœur du métier de l’hôpital. 

Et à 10 ans ?

M.B : Nous avons un grand enjeu à relever : le passage à une informatique intelligente d’aide au diagnostic ou à la décision pour les soignants, et le lien entre le biomédical et le SI (robots, constantes transmises par les machines...)

Quels obstacles (organisationnels, techniques, humains, financiers, etc.) pour mener à bien vos projets avez-vous identifiés ?

M.B : Sur le plan du management, nous devons notamment faire face à la difficulté des établissements, y compris des directions, à accepter l’établissement support.
Sur le plan technique, il nous faut composer avec une différence de maturité des SI entre les CH.
Côté financier, nous devons gérer l’absence de priorité budgétaire pour le SI de certains CH.
Mais, pour avancer, nous pouvons compter sur le fort soutien de l’ARS.

Et sur le plan financier, où sont les leviers ?

M.B : Nous avons bénéficié du programme Hôpital numérique, des contrats locaux d’amélioration des conditions de travail et de subventions dans le cadre des GHT. Mais, il y a encore beaucoup de réticences à mettre en place un retour sur investissement (ROI) lorsque le SI se substitue à des postes.

Qu’attendez-vous des fournisseurs pour réussir la convergence des SIH ?

M.B : Deux choses principalement : de la souplesse et une intégration très rapide du multi-entité juridique.

En un mot, comment définiriez vous la fonction de DSI de GHT ?

M.B: C’est une fonction passionnante mais compliquée.

#dsi#hospitalier#RGPD