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Un tout nouveau datacenter pour le MiPih

DSIH, Damien Dubois, MARDI 11 JUIN 2019

Le 5 juin, le MiPih a inauguré ses nouveaux locaux amiénois et surtout un centre d’hébergement de données de santé high-tech de 1 200 mètres carrés, pour un investissement de 5 millions d’euros.

Le MiPih, structure de coopération interhospitalière, est éditeur de progiciels de gestion hospitalière (paie, messagerie sécurisée MSSanté…) ethébergeur de données de santé depuis 2011. Il a été le premier à obtenir, en 2018, la certification HDS pour les activités d’« hébergement d’infrastructure physique et d’hébergement avec infogérance technique et applicative concernant des données à caractère personnel », qui remplace l’agrément précédent. Le MiPih est le principal hébergeur de données de santé, avec plus de 430 établissements adhérents et clients.

Un nouveau datacenter…

MiPih-Salle-des-machines

À Amiens, le MiPih s’agrandit. Le 5 juin, les nouveaux locaux ont été inaugurés, en particulier le datacenter ultrasécurisé de 1 200 mètres carrés, dont 300 pour la salle des serveurs. Il est actuellement équipé de 40 baies, armoires de stockage, sachant que toutes les données d’un CHU peuvent être enregistrées dans une baie. « Le datacenter aurait d’ailleurs la capacité d’accueillir les données de tous les hôpitaux de France »,explique Pierre Maggioni, directeur général du MiPih, d’autant plus que le bâtiment est conçu pour pouvoir doubler son nombre de baies ainsi que les infrastructures électriques et de sécurité nécessaires. 

À l’heure actuelle, le datacenter vient en secours de celui de Toulouse, avec réplication de toutes les données des adhérents. Il devrait vite devenir un lieu de production nominale, notamment pour les établissements des Hauts-de-France. « Le MiPih représente aujourd’hui, avec ses deux datacenters, le plus grand centre de stockage spécialisé en données de santé de France », poursuit Pierre Maggioni.

… dans un écoquartier

Avec ce nouveau siège, le MiPih se rapproche du centre hospitalier universitaire et se positionne dans un écoquartier. D’ailleurs, une demande de certification HQE (haute qualité environnementale), pour un bâtiment qui n’est pas a prioriécologique, a été déposée, avec une grande attention portée au système de refroidissement.

Le ratio entre l’énergie totale consommée par un centre (systèmes informatiques, refroidissement, onduleurs…) et celle qui est effectivement consommée par les serveurs donne un indicateur d’efficacité énergétique, appelé PUE, pour Power Usage Effectiveness« Généralement, pour un kilowattheure dépensé pour faire tourner les serveurs, il en faut un autre pour les refroidir, explique Stéphane Lefèvre, directeur général adjoint du MiPih, ce qui donne un PUE de 2. À Amiens, la conception, notamment du système de refroidissement, nous permet d’avoir un PUE de 1,2, bien en dessous de la moyenne. »

Un ancrage régional
À côté du datacenter, un bâtiment de bureaux de 2 800 mètres carrés regroupe l’ensemble des métiers des 150 collaborateurs, du développement informatique au conseil en système d’information en passant par l’hébergement de données de santé. « Nous avions pour objectif d’agrandir nos locaux et de faire du MiPih le lieu d’échange et de partage privilégié du numérique de santé dans les Hauts-de-France », explique Pierre Maggioni.

Le projet immobilier a nécessité un investissementtotal de 12 millions d’euros, dont cinq pour le datacenter. L’opération a été soutenue par la Communauté d’agglomération Amiens Métropole pour l’acquisition du terrain et la création de 40 emplois ainsi que par l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. La région des Hauts-de-France et Amiens Métropole se sont portées caution du projet. Amiens renforce ainsi sa position de deuxième site d’importance pour le MiPih après Toulouse.

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