Vous êtes dans : Accueil > Actualités > E-Santé >

Covid-19 : le Groupe hospitalier Bretagne Sud gère la crise en mode projet

DSIH, Pierre Derrouch, MARDI 30 JUIN 2020

Même si la région Bretagne n’a pas été la plus durement touchée par la pandémie du Covid-19, les établissements ont dû faire face. La direction des systèmes d’information du Groupe hospitalier Bretagne Sud qui compte neuf établissements répartis entre le Morbihan et le Finistère a pris le parti de gérer cette épidémie en mode projet.

Face à la soudaineté et à l’ampleur de la crise du Covid-19, la direction des systèmes d’information du Groupe hospitalier Bretagne Sud a opté pour une approche structurée par projets. Un choix dicté par la perspective d’une crise se prolongeant. « Comme bon nombre d’organisations sans doute, nous n’étions pas préparés à une telle durée. Nos plans de continuité ou de reprise d’activité (PCA et PRA) sont adaptés à des chocs et à des incidents courts », décrypte Saber Aloui, directeur des systèmes d’information du GHBS. Les PCA et PRA tablaient en effet sur un ralentissement ou une indisponibilité du SI de quelques heures à quelques jours. La crise a obligé à revoir les réponses. Plusieurs chantiers ont été identifiés et traités en parallèle dont :

–  Les télécommunications : Outre le dimensionnement du réseau et des serveurs pour supporter la montée en charge du télétravail, la DSI a notamment accéléré le déploiement d’outils de travail collaboratifs comme Skype Entreprise, ou encore Webex pour les webinaires. Ces derniers ont permis d’organiser un partage d’expériences entre les professionnels de santé sur la prise en charge des patients atteints de Covid-19. « De nombreuses publications sort[ai]ent sur le Sars-Cov-2 ; l’objectif [était] de conserver un bon niveau de connaissance scientifique sur le sujet », explique Saber Aloui ;

–  Le dossier patient : La DSI a travaillé sur la cartographie du DPI pour identifier et suivre les lits Covid-19, avec une cellule statistique. L’objectif était d’agréger les données sur le nombre de personnes prélevées et testées positives, au profit du département de l’information médicale. Il a également fallu régler l’interopérabilité entre le GHBS et le laboratoire de biologie du CHU de Rennes qui a réalisé dans un premier temps les analyses des prélèvements effectués au GHBS, puis avec le laboratoire de Quimper qui a pris le relais. Un autre travail d’interconnexion a été effectué avec les deux cliniques du territoire qui ont accueilli des chirurgiens du GHBS pour pratiquer des actes déprogrammés dans le groupe hospitalier ;

–  La télémédecine : Le GHBS est progressivement monté en charge sur la télémédecine. « Nous avons travaillé, avec le DIM notamment, sur le développement de la téléconsultation et du télésuivi, en réadaptant le DPI pour assurer la traçabilité des échanges, avec la volonté de démocratiser encore plus la télémédecine dans nos établissements », indique le DSI breton.

Au GHBS, la crise du nouveau coronavirus aura constitué une leçon d’organisation et de management. « Nous avons tâtonné pour continuer à avancer et adapter le SI aux demandes particulières liées à la crise, relève Saber Aloui. Désormais, il va nous falloir apprendre à gérer les crises comme des projets qui s’inscrivent dans le temps, ajoute-t-il. Il ne faut pas épuiser les ressources et permettre des roulements entre les équipes afin qu’elles puissent se reposer. »

#hospitalier#dsi#télémédecine#dpi#pra