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Les Journées Afib d’octobre 2020 maintenues

DSIH, Damien Dubois, LUNDI 27 JUILLET 2020

Les 25es Journées d’ingénierie biomédicale se tiendront bien les 7, 8 et 9 octobre à Lyon. Elles seront l’occasion d’un bilan et d’un retour d’expérience de la crise sanitaire du premier semestre, mais aussi d’échanges autour des innovations technologiques et organisationnelles.Interview de Valérie Moreno, présidente de l’Afib.

Comment avez-vous traversé cette période de crise inédite ?

Nos adhérents n’ont pas vécu la même crise sur le front de l’Est ou dans les régions où la crise était moins forte, mais tous ont ressenti les mêmes besoins de partage. Notre premier souci a été l’approvisionnement en équipements avec d’abord une course aux respirateurs, mais plus globalement à l’ensemble des équipements gravitant autour d’un patient. Nous avons également beaucoup échangé sur les procédures d’urgence, les problématiques de maintenance, avec l’accès des prestataires extérieurs, l’approvisionnement en consommables et la gestion des équipes inhérente aux absences et au télétravail.
Par ailleurs, des représentants de l’Afib ont participé à des groupes de travail nationaux et transversaux comme la cellule de crise d’approvisionnement en équipements, un groupe de la DGS qui a travaillé en coordination avec le Service de santé des armées, ou encore sur les remontées des difficultés en réanimation, y compris en termes d’équipements. Nous avons également mis en place un forum pour tracer au fur et à mesure les retours d’expérience et une boîte à outils sur le site Internet de l’Afib (afib.asso.fr) pour colliger les avis techniques sur les équipements recueillis et les recommandations de l’ANSM. Enfin, nous avons créé notre propre réserve sanitaire biomédicale. Elle a répondu présente pour des missions quelquefois inattendues comme la traduction, pour la DGOS, de notices d’utilisation de respirateurs étrangers achetés en urgence par l’État.

Quel est votre premier bilan ?

Il sera vraiment établi lors des Journées d’octobre, mais je peux déjà dire que les ingénieurs biomédicaux ont été au rendez-vous de la crise. La communauté biomédicale a été très active au sein des cellules de crise nationales et dans chaque établissement.
Je citerai deux premiers retours d’expérience dont un premier sur lequel nous n’étions pas forcément attendus. En effet, certains collègues se sont transformés en véritables logisticiens lors des opérations d’évacuation sanitaire où la gestion de l’équipement a été très délicate. Par ailleurs, nous avons travaillé sur le besoin d’autonomisation en termes d’équipements, notamment dans le cadre d’échanges avec les autres pays d’Europe. Lors du renouvellement du matériel, les anciens respirateurs peuvent être conservés et entretenus pour pouvoir être disponibles lors de nouvelles crises.
En parallèle, charge à nous d’entretenir et d’assurer la gestion des stocks du parc de matériel, qui a sensiblement augmenté avec l’intensification des commandes pendant la crise, pour en assurer le fonctionnement fiable et sécurisé en cas de besoin. De même, nous avions abordé, dès l’année dernière, un travail sur l’impression 3D pour faciliter le remplacement des pièces détachées non critiques et maintenir plus longtemps des équipements sans faire appel à un prestataire extérieur. Nous allons prolonger ces retours d’expérience en octobre.

Quels sont les axes majeurs du programme des Journées ?

Notre fil conducteur est le parcours de soins et les équipements qui peuvent l’alimenter en bonne interface avec tous les systèmes d’information qui font partie du devenir de notre métier. Nous avons amendé le programme au regard de la crise en trouvant un équilibre entre les retours d’expérience post-Covid, demandés par de nombreux adhérents, et les contenus très attendus sur les innovations technologiques et organisationnelles qui permettent de se projeter dans les usages à court et à plus long terme.
En effet, notre premier défi dans les années à venir consiste à trouver les bons équipements adaptés à l’usage dans le parcours de soins hospitaliers, mais aussi en lien étroit avec la médecine de ville dans la mesure où le développement de l’ambulatoire ne réduit pas les besoins de surveillance des patients à accompagner. Le deuxième défi repose sur le renforcement de notre position dans la nouvelle gouvernance de l’hôpital qui est en train de se dessiner avec le Ségur de la santé afin de guider les plans stratégiques des établissements.

25es Journées d’ingénierie biomédicale, les 7, 8 et 9 octobre, au Centre de congrès de Lyon.
Programme et informations sur : https://www.afib.asso.fr/l-association/les-journees-afibhttps://afib2020.fr/sinscrire/   

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