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Deuxième vague du baromètre Télémédecine de l’ANS

DSIH, Damien Dubois, MARDI 27 OCTOBRE 2020

L’Agence du numérique en santé a lancé dès fin 2019 un baromètre Télémédecine. Le 22 octobre, elle a présenté la deuxième vague de restitution de son baromètre, qui décrit le recours à la télémédecine lors de la crise sanitaire et du confinement.

Le baromètre Télémédecine, lancé dès fin 2019, vise à mesurer l’adhésion, les motivations et les freins tant des professionnels de santé que des usagers vis-à-vis de cette pratique. En janvier 2020, un état des lieux a été dressé dans une première vague d’informations, un an après l’entrée dans le droit commun du remboursement par l’assurance maladie de la téléconsultation et de la télé-expertise.

Le plébiscite des Français

La deuxième vague montre que dans le contexte sanitaire de 2020, « la téléconsultation a connu un essor extraordinaire avec des usages multipliés par trois pour les patients, et des pratiques multipliées par plus de cinq pour les professionnels de santé depuis novembre 2019 ». Il semble d’ailleurs ne pas y avoir de disparité entre les territoires ou selon l’âge des utilisateurs. Cette accélération s’accompagne d’une opinion très positive puisque 63 % des Français s’en déclarent satisfaits.

Une adhésion des professionnels

La totalité des professionnels de santé interrogés a essayé au moins une fois cette pratique soit pour suivre les patients à distance, soit pour compléter leur activité professionnelle. Comme celle des Français, leur adhésion à la télémédecine est largement majoritaire : 75 % des médecins assurent en être satisfaits. Pour eux, elle permet au patient de bénéficier d’un parcours de soins cohérent et optimal.

Par ailleurs, les soignants sont convaincus que la prise en charge de la téléconsultation à 100 % par l’assurance maladieest un facteur qui a largement contribué à son développement.

Une facilitation de l’accès…

Les éditeurs et les plateformes de téléconsultation ont facilité la pratique de la télémédecine, notamment avec des accès temporairement gratuits. De son côté, le ministère des Solidarités et de la Santé a proposé un référencement des différentes solutions pour améliorer la lisibilité de l’offre. Seuls 4 professionnels sur 10 en avaient connaissance, ce qui est dommage dans la mesure où les trois quarts de ceux qui le connaissaient jugent ce référencement utile. Le taux d’équipement a significativement augmenté : un médecin sur deux s’est équipé de moyens de vidéotransmission pendant le confinement.

… Mais des difficultés techniques

Pour les Français comme pour les professionnels de santé, le principal frein est lié aux difficultés techniques rencontrées, notamment les problèmes de connexion, même si 6 fois sur 10 la téléconsultation était effectuée par téléphone. Pour les Français, la déshumanisation de la relation est la principale raison avancée par ceux qui refusent la téléconsultation.
Enfin, les professionnels souhaitent le développement d’outils intégrés et interopérables pour faciliter et optimiser la pratique de la télémédecine et du télésoin.

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