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Article 51 : Ramsay lance deux dispositifs innovants en cancérologie

DSIH, MARDI 23 MARS 2021

Lundi 15 mars, Ramsay Santé a annoncé le lancement, dans le cadre de l’article 51, de deux expérimentations en cancérologie. La première porte sur l’activité physique adaptée connectée à Lille, et la seconde sur un suivi digitalisé en intercures de chimiothérapie à Lyon.

Ramsay Santé, acteur privé de l’hospitalisation privée et des soins primaires spécialisé en cancérologie, lance deux expérimentations en cancérologie dans le cadre du dispositif national issu de l’article 51. Introduit dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 afin d’améliorer l’accès aux soins des patients dans la perspective d’une reproductibilité sur tout le territoire, l’article 51 permet d’expérimenter de nouvelles organisations en santé reposant sur des modes de financement inédits.

Activité physique adaptée connectée en post-cancer à Lille

La première expérimentation est développée à l’Institut de cancérologie Lille Métropole en partenariat avec la start-up Kiplin, qui a développé une application mobile. Il s’agit de mettre en place un programme d’activité physique adaptée (APA) combinant présentiel, distanciel et solution digitale, dans le cadre d’un parcours post-cancer auprès d’un total de 500 patients sur trois ans.

Le recours à l’activité physique chez les patients pendant et après le cancer est reconnu, notamment par l’Institut national du cancer[1], comme partie intégrante de la prise en charge. La solution proposée intègre l’APA au parcours de soins et favorise la coordination entre les professionnels de santé afin de lever les freins identifiés (manque d’adhésion, de coordination et de partage d’informations, inégalité́ d’accès aux ressources, difficultés logistiques). L’objectif est également de faciliter l’évaluation de l’APA sur l’autonomisation et la qualité de vie des patients.

Concrètement, cette thérapie digitale non médicamenteuse comprend des séances d’APA par des professionnels, des jeux de santé connectés, des évaluations de condition physique, des webinaires thématiques et un outil de suivi pour les professionnels de santé. En effet, « le jeu reste un puissant levier pour adopter de nouvelles habitudes de vie, explique Vincent Tharreau, fondateur de Kiplin. 70 % des participants augmentent ainsi leur pratique d’activité physique de plus de 50 % par rapport à leurs habitudes ». L’enjeu de Kiplin est de faciliter l’accès aux programmes d’activité physique adaptée et de favoriser l’autonomisation des patients tout en gardant les référents de santé au centre des échanges.

Suivi digitalisé en intercures de chimiothérapie

La seconde expérimentation, appelée Metis Connect, est développée à l’Institut de cancérologie Jean-Mermoz à Lyon pour un suivi digitalisé en intercures de chimiothérapie des patients atteints d’un cancer digestif, avec un dispositif digital d’alerte, de prévention et de coordination proposé par la société Exolis.

Le premier objectif est d’entreprendre, dès la décision d’un traitement par chimiothérapie, un programme d’accompagnement connecté entre les actions conduites dans l’établissement et à domicile en intégrant les professionnels de ville (médecins traitants, infirmiers libéraux…). Le second consiste à mettre en place une surveillance continue à domicile des effets indésirables des chimiothérapies (douleurs, fatigue, dénutrition, sarcopénie) en associant le patient et son entourage afin d’adapter précocement les traitements et le recours aux soins de support durant la chimiothérapie.

La coordination des soins est un enjeu clé de ces nouveaux parcours de soins en cancérologie, plus longs et de plus en plus centrés sur le domicile. La transmission d’informations entre les acteurs de santé reste compliquée et trop souvent sous la responsabilité du patient. L’expérimentation « Article 51 » permet de valoriser les démarches nouvelles de coordination et d’accompagnement dans la lignée de ce que font les infirmières coordinatrices.

« Particulièrement pertinent pour les patients atteints de cancers digestifs qui comportent plusieurs risques de complications (hypertension artérielle, perte de poids, dénutrition…), ce suivi digitalisé permet d’anticiper leur survenue », précise Carole Micheneau, référente de la filière Cancérologie chez Ramsay SantéCette expérimentation pourrait également réduire les dépenses d’assurance maladie directement liées aux complications intervenant lors des prises en charge, notamment grâce à la détection précoce des effets secondaires.


[1] Bénéfices de l’activité physique pendant et après cancer, Institut national du Cancer, mars 2017.

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