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Données de santé et IA : « pour un professionnel de santé augmenté »

DSIH, Delphine Guilgot, JEUDI 07 MARS 2024

Frédéric Serein, Directeur commercial et du Business Développement, Salaheddine Harbala, Business Development Manager de Dedalus France reviennent sur les ambitions affichées par le groupe autour de la valorisation des données de santé et de l’intelligence artificielle. Le fournisseur de services propose trois solutions aux établissements de santé : le Command Center, le système de gestion de contenus HYDMedia ou encore la plateforme T4C. Valoriser les données de santé et y intégrer l’IA : une nouvelle expertise pour le principal opérateur européen du numérique en santé. 

DSIH : Le 25 janvier dernier, les conférences du D4Evolution sont largement revenues sur le sujet des données de santé. Doit-on en déduire que, pour Dedalus, c’est le chemin tout tracé vers l’innovation et la santé de demain ? 

Frédéric Serein : Les producteurs de soins deviennent de plus en plus des producteurs de données de santé, qu’elles soient structurées ou non. Les données recueillies se sont démultipliées, autant que les enjeux qui les entourent de sécurité et d’accessibilité. Or, la donnée est stratégique car elle peut permettre de faciliter la vie des professionnels de santé en améliorant la connaissance et devenir un véritable appui à la prise en charge. Notre ambition est de promouvoir un professionnel de santé augmenté de l’IA générée par ces données. Nos solutions permettent aux établissements de faire de belles avancées dans ce sens. Avec la plateforme T4C, la recherche clinique sera accélérée grâce à la valorisation et au partage des données anonymisées. Parallèlement, HYDMedia permet de concentrer, sécuriser et partager l’accès à l’ensemble des documents. Enfin, en centralisant les données de l’établissement, le Command Center offre un véritable centre de décisions aux équipes. Les établissements disposent ainsi d’une offre complète pour stocker et rechercher les données recueillies et les valoriser à des fins de recherche, de gestion et pilotage. 

DSIH : Commençons par l’archivage des données. Les enjeux actuels autour de la cybersécurité obligent à une sécurisation maximale. Comment l’appréhendez-vous ? 

Salaheddine Harbala : HYDMedia est une solution ECM/SAE d’entrepôt de donnés documentaires qui permet de centraliser l’ensemble des documents produits dans les logiciels ainsi que les documents papier stockés par l’établissement à la suite de leur numérisation. L’intégrité et la pérennité des documents sont évidemment garantis par le calcul d’une empreinte numérique. De fait, HYDMedia participe d’un niveau 1 d’un Plan de Reprise d’Activité : tous les documents produits sont accessibles dans une même application indépendante des autres SIH et préservée des cyber-attaques. Ils pourront être rapidement consultables pour assurer le suivi des prises en charge. 

DSIH : On a vu que les établissements n’étaient pas en manque de données, bien au contraire. Comment s’en saisir pour piloter les process de production de soins dans l’hôpital ? 

Frédéric Serein : C’est ce que propose le Command Center. Il a la capacité à monitorer les systèmes de production de soins, de la préadmission à la sortie du patient, comme les flux des patients. En détectant les tensions comme les latences, on a une visibilité maximale sur les problèmes d’optimisation. Il est alors possible de les gérer à chaud, en temps réel, pour répondre aux difficultés rencontrées dans l’établissement. Mais on peut également s’en servir à froid pour réfléchir aux adaptations possibles de l’organisation à la vue d’une analyse détaillée et approfondie des données. Il s’appuie sur un portefeuille de modèles d’IA sur la base de requêtes statistiques et de modèles de données et de rapports prédéfinis. 

DSIH : On connaît les difficultés des établissements à partager les données en leur possession à des fins de recherche. Pour autant, vous lanciez, il y a quelques mois, un travail collaboratif avec l'Hôpital NOVO (Nord-Ouest Val-d’Oise). Où en est-il ? 

Frédéric Serein : L’établissement a choisi T4C, notre plateforme sécurisée européenne qui permet d’évaluer la faisabilité des études, d’améliorer la conception des protocoles et le recrutement des patients. Elle sera déployée d’ici fin mars et offrira deux options : une base Edge pour un usage interne à l’établissement et une base Gravity pour un usage externe anonymisé. Cette plateforme donne, contre rémunération, des droits d’accès européens pour créer des cohortes et vérifier si elles correspondent aux besoins de recherche. L’objectif est de rapprocher la recherche clinique des patients. L’hôpital Novo fait des émules puisque nous avons signé une collaboration en janvier avec le Groupe de maisons de santé Stane à Lyon 

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