Ensuite en définissant par consensus, l’existant, le périmètre (impératif, nécessaire, souhaitable) et le calendrier de mise en œuvre cible.
Enfin en se faisant assister par un consultant spécialisé.
Nous avons séparé la consultation en 3 appels d’offres distincts : un premier pour l’applicatif VNA, qui nous intéresse aujourd’hui, un second sur les solutions de stockage SDS, et un dernier sur le hardware.
Activités concernées : l’imagerie médicale, la médecine nucléaire, la cardiologie, l’ophtalmologie, la gynéco-obstétrique, l’orthopédie, le laboratoire de science du mouvement, la neurochirurgie, l’anatomopathologie, la dermatologie. La VNA couvre donc les fichiers multimédias, c’est-à-dire toute l’imagerie, Dicom et non Dicom, et les ECG.
Les examens sont stockés au format Dicom ou dans des formats propriétaires, l’ensemble étant indexé dans un registre XDS. Dans un 2e temps, la VNA intègrera également les documents produits dans le DPI.
Il s’agit d’une VNA volontairement orientée sur la clinique, même si des passerelles avec la recherche ont été prévues.
DSIH : Comment avez-vous défini précisément le périmètre de votre cahier des charges
NR : L’équipe en charge du projet aux HUG a dû s’accorder au préalable sur six principaux domaines fonctionnels et techniques.
Il s’agissait là, d’une étape incontournable dans la mise en œuvre d’un projet nécessitant l’adhésion des parties prenantes en interne.
S’agissant des quatre domaines fonctionnels :
- Pilotage de la solution : audit et monitoring, Interface utilisateur,
- Opérations : acquisition, de données, volumétrie, type de données, extraction, anonymisation et bien sûr interopérabilité (avec 10 profils IHE impératifs, 5 importants, et 15 facultatifs),
- Support et Administration (Outils d’administration, règle de conservation et d’accès de la donnée…)
-Échange, avec la liste des principales applications internes et externes avec lesquelles la VNA devra s’interfacer.
S’agissant des deux domaines techniques :
-Transition : descriptif de la stratégie de migration des données du PACS vers la VNA et d’opérations similaires réalisées
- Technique : infrastructure de stockage, infrastructure applicative et politique de sécurité.
Au total, 118 exigences ont été identifiées, assorties d’un statut de priorité selon la méthode MoSCoW (30 « Must have », 64 « Should Have », et 24 « Could have », les « Won’t have now but in the future » étant possibles dans les réponses des éditeurs). Toutes comptaient pour la note fonctionnelle et technique, mais seules les exigences « Must Have » étaient éliminatoires.
DSIH : Un périmètre clairement identifié certes, mais avec quels objectifs prioritaires ?
NR : Parmi l’ensemble des cibles, les HUG ont retenu 3 objectifs prioritaires : la capacité d’évoluer vers un stockage dans le cloud, fondé sur le protocole S3 (Simple Storage Service), les capacités de gestion du cycle de vie des données (ILM) par des référents utilisateurs plutôt que par le service informatique et enfin des critères forts d’interopérabilité permettant le déploiement d’outils métiers et de nouveaux usages cliniques au travers d’une intégration au SIH de l’institution
En clair, la modernité et l’évolutivité des protocoles de stockage, la délégation des tâches de gestion de l’archive et la capacité d’intégrations multiples et normalisées.
DSIH : Parlez-nous de votre prise de décision ? Comment s’est passé le choix de l’éditeur retenu ? Sur quels critères objectifs ?
NR : Au terme d’un processus de recherche, de synchronisation et d’échange en amont de l’appel d’offres à la fois en interne aux HUG, mais également avec les acteurs de l’industrie, puis dès la consultation lancée, à la suite de deux auditions très denses (une de présentation par les éditeurs shortlistés), une de questions/réponses.
Après remise des offres, un consensus s’est dégagé assez facilement en juillet 2020 sur la solution d’INFINITT, qui correspondait précisément aux attentes exprimées par l’institution.
À cet égard notre choix s’est porté sur l’éditeur offrant la plus grande autonomie et souplesse dans la gestion des connecteurs (OPEN API) ainsi que la richesse des outils métiers déployables (viewers spécialisés).
Nous avons également été sensibles à la nature du transfert de compétence et les garanties de l’éditeur pour une l’autonomie renforcée dans l’administration de la solution par les HUG.
Il convient de préciser que le détail et la précision des réponses, à chaque fois illustrées de réalisations précises et documentées, nous ont clairement permis de consolider cette convergence tout au long du processus de choix.
Enfin la visibilité donnée quant à l’organisation et aux méthodes de suivi de projet nous a permis de valider notre choix à l’unanimité.
DSIH : Dans une période fortement perturbée par la crise sanitaire, où en êtes-vous ?
NR : Nous avons depuis démarré très rapidement le projet, en raison notamment de l’échéance pour septembre 2021 relative à l’arrêt définitif du PACS historique des HUG.
L’infrastructure est désormais prête pour le projet de migration, 250 To à migrer en 7 mois. Bien qu’ambitieux, cet objectif est néanmoins réaliste puisque notre éditeur partenaire INFINITT a mené très récemment une migration comparable au CHR de Metz en pleine crise du COVID.
Rendez-vous donc à Genève en septembre prochain, au terme de cette migration, pour le grand démarrage de la prochaine phase.
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