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Ségur numérique : le test d'intrusion devra-t-il être systématiquement réalisé ?

DSIH, JEUDI 10 NOVEMBRE 2022

Les exigences de sécurité des systèmes d’information dans le cadre de la vague 2 du Ségur du numérique en santé prévoient la réalisation d'un audit sous forme de test d'intrusion afin d'assurer la mise sur le marché de solutions éprouvées. Mais qu'en est-il pour les solutions ayant déjà réalisé des examens similaires ? La question a été posée lors du 7e Colloque cybersécurité organisé le 9 novembre par l'Agence du numérique en santé.

Avec le Ségur du numérique en santé, le référencement des solutions logicielles est un préalable à l’obtention d’un financement pour les éditeurs.  Le processus qui permet de s’assurer que leurs solutions respectent l’ensemble des exigences techniques et fonctionnelles est décrit dans un référentiel d’exigences minimales. Parmi les exigences de sécurité figure la réalisation d'un audit sous forme de test d'intrusion en boîte noire/boîte grise par un auditeur qualifié PASSI, a rappelé Jean-Baptiste Lapeyrie, directeur de projet à la direction du numérique en santé (DNS) du ministère des Solidarités et de la Santé, dans sa présentation consacrée au Ségur lors du colloque.

Cela a entraîné une question dans l'auditoire : cet audit est-il prévu dans tous les cas de figure ? Si une solution est déjà validée par l'ANSSI et la Cnil, est-il vraiment utile de dépenser de l'argent et de l'énergie pour réaliser un audit PASSI ?

« Nous sommes en phase de coconstruction des exigences », a répondu Jean-Baptiste Lapeyrie. La partie audit est, elle aussi, toujours en cours de calibrage, avec trois sessions de test prévues. Ces audits « blancs » permettront de valider leur déroulement, leur durée, etc. Une fois ce travail accompli, « nous pourrons nous poser dans un deuxième temps la question d'acteurs qui ont déjà réalisé des démarches similaires, et voir dans quelle mesure nous pourrions leur simplifier cette partie du référencement », a déclaré le directeur de projet.

La DNS n'est pas « fermée » à cette idée, mais se consacre pour le moment à la définition de « la marche à atteindre » en termes d'exigence, a résumé Jean-Baptiste Lapeyrie.

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