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Covid-19, la parole à…

DSIH, MARDI 23 JUIN 2020

L’épisode le plus critique de l’épidémie liée au nouveau coronavirus s’éloigne. Les entreprises reprennent progressivement leurs activités. DSIH a voulu savoir comment les éditeurs de solutions numériques de santé avaient géré cette période sans précédent. Il nous a paru également intéressant de les interroger sur leur vision de l’après-Covid. Entretien avec Hélène Millet, gérante de Canyon Technologies.

Quels enseignements tirez-vous en interne de votre gestion de la crise du Sars-Cov2 ?

Nous avons pu très rapidement nous réorganiser grâce à des solutions de télétravail efficaces. À cette occasion, nous avons un peu « redécouvert » Skype, plutôt utilisé pour la formation à distance de nos clients. L’outil a permis aux équipes de Canyon Technologies en confinement d’échanger entre elles et de maintenir un lien social. Nous avions tous ressenti le besoin de « nous voir » pour ne pas communiquer seulement par téléphone.
Nous avons également pu assurer la hotline sans interruption. Notre réputation, déjà excellente en la matière, a perduré malgré la crise. Nous avons été très sollicités dans les jours qui ont suivi le confinement pour accompagner la réorganisation des lits et des unités fonctionnelles, l’ouverture d’unités « Covid » et la replanification des blocs opératoires, avec l’envoi de SMS aux patients. Nous avons aidé les sites équipés de notre solution de SMS à enlever les règles automatiques, à mettre en place des envois par lots de SMS informant les patients de ne pas se rendre à l’hôpital, en raison des risques de contamination, ou encore à adapter les messages pour les interventions qui devaient être maintenues.
Durant cette crise, nos outils de gestion des lits ont aussi montré leur efficacité et leur adaptabilité, notamment pour nos clients des régions Grand-Est et Hauts-de-France, très touchés par l’afflux de patients. Des paramétrages « Covid » ont été proposés rapidement dans tous nos modules : gestion des lits, mais aussi suivi des patients sous chimiothérapie (questionnaires patients, pictogrammes, alertes pour l’isolement des patients atteints ou suspectés de l’être…). L’envoi automatisé des lits libres au ROR a soulagé les équipes en tension.

Quels défis techniques, opérationnels, commerciaux… allez-vous devoir relever dans les prochaines semaines pour accompagner les établissements de santé dans la sortie de crise et la période d’incertitude qui risque de durer plusieurs mois ?

Les sites doivent repenser les circuits patients dans leur globalité pour éviter les concentrations des patients (files d’attente à l’accueil, salles d’attente…) et réduire les risques de contamination. Si le problème des infections nosocomiales existait déjà avant la crise, il a été amplifié en période épidémique. Les établissements doivent également faire face à des problèmes de manque de personnel qui ne vont pas se résoudre en quelques jours. Si nous pouvons aider à placer « le bon personnel, au bon endroit, au bon moment », les équipes en tension pourront être soulagées.
Enfin, les établissements doivent être prêts pour affronter toute nouvelle épidémie, que ce soit à l’automne ou plus tard, avec d’autres virus.Pour les accompagner dans ces défis, voici quelques exemples des solutions que nous proposons :

  • des bornes d’accueil pour orienter les familles venues rendre visite à leurs proches, afin d’éviter l’engorgement de l’accueil ;
  • une assistance pour le « virage ambulatoire » qui offre de nombreux avantages tels que des durées d’hospitalisation moins longues et donc des risques moindres de contagion, une récupération favorisée par la possibilité d’être rentré plus vite chez soi, des rotations d’un même poste d’ambulatoire pour plusieurs patients la même journée. Ces mesures assurent une réduction des coûts et permettent de réorienter les budgets sur les besoins en personnel (équipements, matériels, salaires…) ;
  • une assistance au redémarrage des blocs opératoires avec :
    • la convocation du patient « juste à temps » pour l’ambulatoire et les hospitalisations J0. Nos outils permettent de recalculer l’heure de convocation par rapport à l’heure de bloc,
    • le lissage de l’activité pour prévoir les besoins en personnel et en matériel,
    • la traçabilité simplifiée des dispositifs médicaux par lecture directe des codes-barres fournisseurs, sans réétiquetage chronophage pour les équipes,
    • la gestion des lits, avec détection des disponibilités en fonction des besoins des patients, notamment pour les services d’urgence et de réanimation,
    • l’accompagnement des sites dans la mise en place de connecteurs entre nos outils et les autres éléments des SIH. Les éditeurs doivent apprendre à s’ouvrir et à déconfiner les données : le monde change.

La crise a montré les besoins en outils d’organisation et de traçabilité ; nos outils sont étudiés pour cela, à nous de savoir saisir cette opportunité.

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