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Nouveau cap de maturité pour l’innovation française en santé

DSIH, LUNDI 21 FéVRIER 2022

Le 15 février 2022France Biotech a présenté son Panorama France HealthTech 2021 qui montre le dynamisme de l’innovation française en santé et les atouts de la filière pour devenir leader européen.

France Biotech, association des entrepreneurs de l’innovation, Bpifrance, la banque publique d’investissement, Euronext, première bourse paneuropéenne, et EY, spécialiste de l’audit, du conseil, de la fiscalité et du droit des transactions, ont présenté mi-février le Panorama France HealthTech 2021, étude annuelle dédiée aux start-up et aux PME françaises des technologies innovantes de la santé.

Pour Franck Mouthon, président de France Biotech, « la filière HealthTech a franchi un nouveau cap de développement et de croissance qui s’est traduit dans la progression de ses solutions vers les patients. Dans ce contexte, les dispositifs de France Relance et du plan Innovation Santé 2030, apportant un soutien sans précédent de la recherche jusqu’au patient, en passant par l’industrialisation sur le territoire, devraient garantir à cette dynamique la capacité et la confiance pour répondre aux défis de la santé de demain ».

Un secteur créateur d’emplois en pleine croissance

79 % des entreprises de HealthTech, qui représentent plus de 2 000 sociétés, ont généré en 2021 plus de 10 000 emplois directs, principalement à des postes hautement qualifiés. Plus de 2 000 recrutements sont prévus en 2022, dont 87 % dans la R&D et la production. Par ailleurs, la HealthTech française a collecté un montant record de 2,3 milliards d’euros, soit une croissance de près de 50 % par rapport à 2020.
Ces chiffres sont de bons indicateurs dans le cadre du positionnement européen de la France. En 2021, la 9e édition du CSIS a en effet traduit l’ambition de l’État de positionner la France comme première nation européenne innovante et souveraine d’ici à 2030 avec une dotation de 7 milliards d’euros. Bpifrance a d’ailleurs apporté un soutien financier massif de 1,2 milliard d’euros (plus de 4 fois plus qu’en 2020).

Recherche et développement : le premier poste de dépenses

47 % des solutions digitales d’e-santé développées ou commercialisées sont des dispositifs médicaux (dont 4 sur 5 sont marqués CE ou en cours de marquage). Plus de la moitié d’entre elles intègre de l’intelligence artificielle.
Il est à noter que la moitié des HealthTech est créée à partir de recherches publiques. Ainsi, les organismes de transfert de technologies (OTT) participent au capital de 27 % des start-up issues de la recherche publique, avec une prise de participation en médiane de 8 %. D’ailleurs, deux tiers des entreprises seraient favorables à ce que les pouvoirs publics lancent des initiatives pour les accompagner dans leur stratégie de PI.
La R&D est le premier poste de dépenses avec 1,1 milliard d’euros investis en 2020, soir 20 % de plus qu’en 2019, et près de 7 entreprises de HealthTech sur 10 ont déposé, comme en 2020, au moins un brevet.

Une ambition européenne et au-delà

2020 et 2021 ont été en Europe des années record, non seulement en nombre d’opérations d’accords de licence et de partenariats des acteurs européens de la santé, mais aussi de montants, majoritairement pour des produits issus des biotechnologies.

En France, un tiers des partenariats sont menés à l’international, principalement en R&D et avec des partenaires européens. Mais les ambitions sont avant tout planétaires avec 1 entreprise sur 5 qui possède au moins une filiale à l’étranger, essentiellement aux États-Unis. Au-delà des États-Unis, les marchés les plus visés sont l’Europe et l’Asie.

Des difficultés d’accès malgré un soutien de l’innovation

Les difficultés d’accès au marché demeurent importantes. Seules 5 % des HealthTech ont bénéficié d’un dispositif d’accès précoce (autorisation temporaire d’utilisation, forfait Innovation…).
L’accès au marché et au remboursement reste donc la première préoccupation des entrepreneurs avec un manque de lisibilité sur la prise en charge des solutions et le modèle économique à adopter.

Pourtant, l’innovation bénéficie d’une fiscalité attractive avec l’allongement de la durée d’éligibilité au statut de jeune entreprise innovante (JEI) de trois ans supplémentaires (11 au lieu de 8). Par ailleurs, le crédit d’impôt Collaborations de recherche (CiCo) permet de pallier la fin du dédoublement du CIR associé aux dépenses menées avec des organismes publics.

Des financements record

Outre les levées de fonds record, en 2021, 1,2 milliard d’euros d’aides a été attribué à 850 projets dans le cadre du plan de relance pour soutenir l’innovation et l’industrialisation, soit plus de quatre fois plus qu’en 2020.

Le 4e programme d’investissements d’avenir doté de 20 milliards d’euros sur cinq ans, dont une enveloppe dédiée de 2 milliards d’euros, et les actions de Bpifrance ont permis de booster la filière, de même que la stabilité boursière sur les marchés d’Euronext et l’élargissement du bassin d’investisseurs actifs et internationaux.