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Stratégie d’accélération Cloud : appel à projets « Espace de données mutualisées »

DSIH, MERCREDI 24 AOûT 2022

Dans le cadre de France 2030, un appel à projets « Espace de données mutualisées » est ouvert depuis fin juillet jusqu’à fin février 2023 pour financer des espaces de données permettant la mutualisation des données entre un grand nombre d’acteurs avec un haut niveau d’accessibilité, d’interopérabilité et de qualité.

L’appel à projets « Espace de données mutualisées » vise à permettre la mutualisation de données entre une ou plusieurs filières. Ces derniers doivent incorporer des outils logiciels relatifs au partage de données et au traitement des données partagées, tout en disposant de structures de gouvernance des données aptes à les rendre hautement accessibles et interopérables sans négliger leur qualité. 

Objectifs poursuivis et profils des candidatures

Les solutions proposées peuvent être des plateformes, des outils collaboratifs ou des interfaces de programmation applicative. Elles doivent permettre de partager des outils et des données dans des domaines variés (logistique, achats, informatique, intelligence économique, RH, design, marketing, démarche commerciale, traçabilité des pièces, économie circulaire ou écologie industrielle, mobilité, sécurité et défense, environnement). Les entreprises à l’origine des solutions doivent s’inscrire dans une stratégie d’intérêt collectif pour une ou plusieurs filières ou encore un ou plusieurs sous-secteurs d’une filière, avec un plan d’affaires dédié.

Le projet peut être porté par une société de projet ou une structure fédérant plusieurs entreprises (fédération professionnelle, GIE, association, pôle de compétitivité…). Il se déroulera sur une durée maximale de cinq ans avec une assiette de dépenses minimale de 2 millions d’euros. L’aide sera constituée de façon mixte entre subventions et avances récupérables. Elle peut s’élever à 50 % des dépenses éligibles dans la limite de la réglementation européenne. Le dossier est à adresser à Bpifrance sous forme électronique sur sa plateforme en ligne.

La stratégie d’accélération Cloud

Dans le cadre de France 2030, l’État a identifié des marchés cibles à fort potentiel de croissance et répondant à des enjeux sociétaux majeurs, dont la santé. Des stratégies d’accélération ont été définies pour les marchés les plus prometteurs où la France dispose de réelles capacités, dont le Cloud, dans la mesure où une part croissante des services numériques s’appuie désormais sur les systèmes de stockage à distance pour héberger et traiter les données des entreprises, des administrations et des citoyens.

Selon France 2030, les technologies Cloud pourraient représenter un chiffre d’affaires équivalent à celui du secteur des télécommunications d’ici à 2030 et créer de nombreux emplois en Europe. Elles représentent ainsi une opportunité économique et de souveraineté numérique, mais aussi un risque pour l’intégrité des données. La stratégie, dotée de 1,8 milliard d’euros (667 millions d’euros de financement public, 680 de cofinancements privés et 444 de financements européens), repose ainsi sur trois piliers :

  • La caractérisation des offres de « Cloud de confiance » au moyen du visa SecNumCloud ;
  • La mise en place de la doctrine de l’État « Cloud au centre » qui fait du Cloud l’outil par défaut des administrations pour leurs projets informatiques, et du recours à des offres SecNumCloud un impératif pour le traitement des données sensibles ;
  • Une stratégie d’accélération Cloud, véritable politique industrielle de développement de l’écosystème français de fournisseurs de services Cloud, qui passe, entre autres, par le financement de projets.

Cet appel à projets s’attache à faire émerger de nouveaux usages pour l’économie de la donnée et à renforcer la capacité d’innovation des différents secteurs économiques, en particulier en soutenant la mise en place d’espaces de données mutualisées permettant la mise en commun du patrimoine informationnel entre acteurs des filières industrielles. Selon le cahier des charges, les données seront ensuite exploitées, par exemple via des algorithmes d’apprentissage, pour créer de nouveaux cas d’usage et services, optimiser des processus ou comprendre plus finement certains phénomènes.

#cloud#appel à projets