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Étude Future Health Index : le développement de la santé numérique, une priorité pour les établissements de santé

DSIH, MARDI 03 JANVIER 2023

La 7e édition de l’étude Future Health Index, publiée par Philips en décembre dernier, montre l’importance prioritaire accordée par les structures de soins à l’exploitation des données de santé basée sur l’intelligence artificielle, l’analyse prédictive et les systèmes intégrés.

L’étude Future Health Index a été menée auprès d’environ 3 000 cadres dirigeants des établissements de santé dans 15 pays, dont 200 en France, pour comprendre quelles sont leurs priorités et les difficultés qu’ils rencontrent.

L’édition 2022 révèle que les outils fondés sur l’intelligence artificielle ou l’analyse prédictive et les systèmes intégrés seront au cœur du système de santé de demain pour l’exploitation des données de santé. Ainsi, 81 % des dirigeants d’établissements de santé français déclarent investir actuellement dans l’IA quand 47 % d’entre eux adoptent des outils d’analyse prédictive. Près d’un tiers des répondants considère qu’améliorer l’expérience du personnel et répondre à la pénurie de soignants est une priorité absolue. Pour quasiment la moitié d’entre eux, la télésanté représente un enjeu d’investissement croissant, malgré des difficultés en matière de compétences et de confidentialité.

Développer la santé numérique
L’un des premiers enseignements de l’étude est l’évolution nette de la prise en compte de la santé numérique dans les plans d’investissement : la télésanté est un domaine d’investissement clé pour près d’un responsable de la santé sur deux (46 %). En 2021, seuls 6 % des dirigeants considéraient que faciliter la transition vers des soins à distance était indispensable.

La France semble se situer au premier plan en ce qui concerne l’IA, grâce notamment à la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle. Ainsi, 81 % des établissements français investissent aujourd’hui dans cette technologique, contre 60 % à l’échelle mondiale. Par ailleurs, 80 % des dirigeants affirment que leur établissement dispose de la technologie numérique de santé nécessaire pour exploiter pleinement les données, contre 68 % de leurs homologues étrangers, démontrant une confiance dans le potentiel des données de santé et dans les usages qui en découlent.

En effet, 50 % des établissements de santé partagent volontiers leurs données avec des organisations tierces pour des enjeux cliniques et à hauteur de 46 % pour des enjeux opérationnels. Des obstacles sont pourtant bien identifiés :

  • Un personnel inexpérimenté : les trois quarts déclarent que leur personnel se sent dépassé face à la quantité de données disponibles ;
  • Des données fragmentées : 75 % des dirigeants français estiment que les silos de données empêchent leur établissement d’utiliser efficacement ces dernières, contre une moyenne mondiale de 51 % ;
  • Des infrastructures limitées : Un quart d’entre eux déclare que les limites des infrastructures numériques entravent une utilisation plus avancée des données. La même proportion affirme que le manque d’outils adéquats et de services de Cloud Computing pénalise un traitement plus avancé des données ;
  • Un enjeu juridique : 24 % affirment que les problématiques liées à la réglementation en matière de données ne sont pas suffisamment adressées.

Enfin, le numérique serait également un atout dans différents défis actuels et à venir. Ainsi, un partenariat avec une entreprise de technologies médicales permet de répondre :

  • Aux questions juridiques et réglementaires (31 %) ;
  • Aux enjeux d’intégration des systèmes technologiques (30 %) ;
  • Aux besoins de formation du personnel (30 %).

Le recours aux outils d’analyse prédictive prépondérant en France

Là aussi, les Français semblent plus favorables aux technologies fondées sur l’analyse prédictive : près de la moitié des dirigeants des établissements de santé en France affirme être en train d’en adopter, alors que la moyenne mondiale se limite à moins d’un tiers. Plusieurs avantages ont été identifiés :

  • Optimiser la gestion des enjeux de santé publique (84 % en France, contre 69 % à l’échelle mondiale) ;
  • Améliorer l’expérience du personnel (81 % en France, contre 70 % à l’échelle mondiale) et l’expérience des patients (80 % en France, contre 72 % à l’échelle mondiale) ;
  • Réduire les inégalités de santé (78 % en France, contre 68 % à l’échelle mondiale).

Des priorités réévaluées depuis le Covid

Par ailleurs, la réorganisation de l’offre de soins devient un sujet prioritaire avec deux modalités : développer l’offre de soins en dehors de l’hôpital (39 %) et faciliter la transition vers les soins à distance, y compris la télésanté (27 %).

Enfin, il est à noter que les directeurs d’établissements de santé s’intéressent de plus en plus à la satisfaction du personnel et à sa fidélisation, notamment face à la pénurie de soignants. Près du tiers place ainsi dans les priorités l’amélioration du quotidien des salariés, contre 20 % l’an dernier.

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