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Le risque de Rhysida Ransomware pour le secteur de la santé

DSIH, MARDI 29 AOûT 2023

Le 18 août, l’Agence du numérique en santé a relayé l’alerte du Centre de coordination de la cybersécurité du secteur de la santé américain au sujet des risques du groupe de rançongiciels Rhysida Ransomware qui se sont étendus au secteur de la santé.

Rhysida Ransomware constitue un nouveau risque pour le secteur de la santé selon une alerte diffusée le 4 août dernier par le Centre de coordination de la cybersécurité du secteur de la santé américain (HC3) et relayée par l’Agence du numérique en santé.

Fonctionnement du ransomware

Découvert en mai dernier, Rhysida est un groupe de rançongiciels fonctionnant comme un fournisseur Ransomware as a Service (RaaS). Il se présente sous la couverture d’une équipe de cybersécurité qui aiderait les entreprises à améliorer la sécurité de leurs systèmes en mettant en exergue leurs failles. Il a déjà sévi dans les secteurs de l’industrie et de l’éducation, essentiellement dans les pays d’Amérique, d’Europe de l’Ouest et l’Australie, avant de s’étendre récemment au secteur de la santé. Son nom est inspiré de celui d’un mille-pattes, mais son origine est pour l’instant inconnue. Selon le HC3, il serait associé au groupe Vice Society.

L’alerte

D’après l’alerte, le vecteur d’infection le plus utilisé est l’hameçonnage, suivi du déploiement de l’outil Cobalt Strike. Après avoir accédé au système, un exécutable Windows Rhysida est déployé pour chiffrer les machines. Il est compilé via l’utilitaire MINGW/GCC. Le HC3 a analysé des échantillons lors des précédentes attaques d’où il résulte que le logiciel serait toujours en phase de développement et que les commandes pour modifier les registres ne sont pas obfusquées, c’est-à-dire rendues illisibles.

L’exécutable chiffre certains fichiers avec la fonction file_to_crypt, modifie leurs extensions en « .rhysida », grâce à l’algorithme ChaCha20 avec une clé RSA de 4 096 bits. Une fonction isFileExcluded est utilisée avec une liste d’exclusions. Ainsi, certains fichiers ne sont pas chiffrés.

Après l’attaque, une note de rançon en PDF, ajoutée dans les dossiers chiffrés, renvoie vers un site sur le Dark Web où la victime peut échanger avec les cybercriminels et procéder au paiement de la rançon en bitcoins. L’Agence du numérique en santé rappelle qu’elle met à disposition des organisations de santé une fiche réflexe de gestion préventive du risque que représentent les rançongiciels.

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