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La Rentrée de la e-santé, première édition

DSIH, MARDI 12 OCTOBRE 2021

La semaine dernière, l’Agence du numérique en santé a tenu sa conférence de rentrée à la Fabrique événementielle, dans le 10e arrondissement de Paris, et sur les réseaux. Elle était animée par Charlotte Savreux et Lionel Reichardt.

Plus de 1 000 personnes étaient au rendez-vous de la première édition de La Rentrée de la e-santé, le 29 septembre à Paris et en ligne, avec Charlotte Savreux et Lionel Reichardt pour animateurs. L’ANS se réjouit de ce succès et propose un bilan riche des tables rondes et des dialogues en binôme entre un expert de l’ANS et un acteur de l’e-santé, qui illustrent la complémentarité de leurs actions. Cette Rentrée a aussi été l’occasion de présenter la nouvelle organisation de l’ANS à la suite de la refonte du conseil d’administration construit « autour des enjeux du numérique en santé, notamment pour répondre aux demandes du terrain, et pour territorialiser encore davantage l’offre e-santé ».

Ségur, INS et interopérabilité

Après une première table ronde centrée sur le Ségur du numérique en santé, un premier binôme a consacré ses échanges à « L’INS : bien identifié·e, bien soigné·e », avec Elsa Creach, responsable de mission à l’ANS, et Manuela Oliver, coordinatrice du Grives (Groupement régional d’identitovigilance en santé) porté par Innovation e-Santé Sud. L’INS est obligatoire depuis janvier 2021 et devient l’identité pivot de Mon espace santé. Elle s’est imposée par étapes, de l’instauration du cadre juridique à la mobilisation des utilisateurs, en passant par l’identitovigilance et les évolutions techniques.

Un deuxième binôme « Interopérabilité, de l’importance de parler le même langage », composé de Thierry Dart, directeur du pôle Données et Interopérabilité à l’ANS, et de Thierry Lépinard, cofondateur et directeur de Médimust, a rappelé que l’ANS fournit les outils d’implémentation et de tests, par le biais des Projectathons notamment, des sessions de test de conformité de courte durée.

Transformation numérique du secteur médico-social

Une des cibles principales du Ségur est de rattraper le retard du secteur médico-social en termes d’informatisation et de numérisation de ses services. Le programme ESMS numérique, porté par la CNSA en lien avec l’Union ADMR, est ainsi destiné à équiper les aides à domicile de solutions mobiles, avec un accès à diverses informations et services (détail de la mission de soins, tutos…), à proposer des formations en e-learning ou encore à administrer des espaces clients (voir notre article sur le programme ESMS numérique).

Cybersécurité et MSSanté 

Le binôme 3 « La cybersécurité, socle de la transformation du numérique en santé », avec Emmanuel Sohier, responsable du Cert Santé à l’ANS, et Maxime Barbosa, RSSI du CHU de Dijon, a permis de rappeler les actions du Cert Santé pour prévenir les risques liés à la sécurité des SI : entre 2015 et 2020, le nombre de vulnérabilités a été multiplié par trois avec, en parallèle, un doublement du volume de données tous les 73 jours en moyenne.

Le binôme 4 « MSSanté, échanger en toute confiance » avec Anne Lorin, responsable de mission à l’ANS, et Sébastien Wetter, directeur Marketing Produit chez Enovacom, a retracé le cheminement de la messagerie sécurisée depuis 2014, présente aujourd’hui dans 73 % des établissements de santé avec plus de 10 millions de données échangées, qu’il s’agisse de l’avis complémentaire d’un confrère, de résultats de biologie médicale ou de photos d’une plaie transmises à un expert.

Numérique en santé, une transformation au plus proche des territoires et du terrain

Cette table ronde a réuni des acteurs régionaux et de terrain autour de leur rapport individuel au numérique en santé en partant de l’exemple de la société DOCNCO, qui a élaboré un canal sécurisé pour les professionnels de santé selon le précepte « Think global, act local ». Il s’agit d’appréhender la réalité par le local et de la retransmettre au client pour promouvoir une santé humaniste qui réponde au mieux aux besoins ressentis. Ainsi, les Grades sont la courroie de transmission entre l’ANS et les professionnels de santé en région. Les ARS et les Grades sont d’ailleurs intégrés au conseil d’administration de l’ANS.

Télésanté et e-CPS

Le binôme 5 « Une télésanté au service de tous », avec Christophe Gouel, chargé de relation avec les professionnels de santé à l’ANS, et Yann-Maël Le Douarin, adjoint au chef de bureau Coopérations et contractualisations au ministère des Solidarités et de la Santé, est revenu sur l’objectif de normalisation de l’usage de la télésanté en prenant en compte l’échange interpersonnel à distance et l’échange dématérialisé des données de santé, dans le respect tant des référentiels que des obligations de confidentialité, de sécurité et de confiance. Deux premiers référentiels ont été produits pour le télésoin et la télésanté, et un troisième sur la télésurveillance est attendu d’ici à 2022.

Le binôme 6 « e-CPS, accompagner les nouveaux usages », avec Nathaëlle Renaud, responsable du portail Industriels de l’ANS, et Nadège Brouillet, manager national des CIS PS à la Caisse nationale de l’assurance maladie, a reprécisé les avantages de l’e-CPS couplée au dispositif Pro Santé Connect, permettant aux professionnels d’accéder à leur identité médicale où qu’ils soient.

2022, le numérique en santé affiche ses ambitions

La dernière table ronde de la matinée était consacrée aux perspectives européennes pour 2022 et au Health Data Hub. Le PariSanté Campus a été particulièrement mis en avant. Il sera au cœur de la recherche et de l’innovation en e-santé en France. L’ANS en est un membre fondateur (voir notre article sur le PariSanté Campus).

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