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Développement des usages de la télésanté en milieu hospitalier

DSIH, MARDI 23 NOVEMBRE 2021

À l’occasion de SantExpo 2021, Catel a présenté un rapport d’étude sur le développement des usages de la télésanté en milieu hospitalier, avec le soutien de la FHF.

Au deuxième trimestre 2021, Catel, agence d’expertise en e-santé, a lancé, avec le soutien de la Fédération hospitalière de France, une enquête pour comprendre le niveau d’implication et d’intégration des usages de la télésanté (télémédecine et télésoin) dans les GHT. L’objectif est d’obtenir une cartographie des usages et des besoins territoriaux facilitant la définition de propositions argumentées.

L’enquête permet d’identifier les projets et services déployés de même que la nature des usages, d’évaluer le niveau de satisfaction des GHT à l’aune des bénéfices perçus et réels, mais aussi de mieux comprendre les niveaux de structuration des stratégies territoriales de santé.

Des usages entrés dans les pratiques

96 % des répondants déclarent exploiter des services de télémédecine dans leur organisation. D’ailleurs, la télésanté ne constitue plus un sujet d’expérimentation pour les établissements qui dispose d’un large choix d’offres technologiques. Les CHU-CHR-CHRU représentent les structures déclarant le plus de services opérationnels. Rappelons que la télémédecine est réglementée par plusieurs textes successifs depuis 2009. Les principaux actes de télésanté déployés bénéficient ainsi d’un cadre de financement entré dans le droit commun.

Des difficultés de codification et de facturation

En majorité, les répondants ne facturent pas l’intégralité des actes ou les facturent en adaptant la codification de la Cnam (60 % pour les actes de téléconsultation et 53 % pour les actes de télé-expertise). En effet, la facturation des actes de télémédecine constitue un point sensible pour les établissements de santé.

Une satisfaction mitigée

Le troisième enseignement de l’enquête a trait au niveau de satisfaction lié à l’apport des services de télémédecine et de télésoin, qui s’avère relativement mitigé avec seulement 52 % de sondés très satisfaits ou satisfaits. Ce taux de satisfaction semble corrélé au niveau de maturité des établissements de santé en termes de recours à la télésanté et au niveau d’intégration des solutions dans les organisations et donc dans la pratique médicale quotidienne.

71 % des répondants s’accordent à dire que les solutions de télésanté sont avant tout des outils. Le niveau de bénéfice ressenti est plus important chez les patients, devant les équipes soignantes et les équipes administratives. Il ressort de l’étude que les bénéfices attendus par les usagers des services de télésanté sont à rechercher dans la relation avec le patient et l’organisation des filières médicales. Pour les établissements, les solutions de télésanté constituent des enjeux d’image.

L’importance du facteur humain

Enfin, dernier enseignement, le principal facteur clé de succès des projets de télésanté est avant tout humain. La présence de leaders sur le territoire qui peuvent dynamiser et faire vivre les projets au sein des organisations est le principal item évoqué par les répondants. Une gouvernance dédiée est indispensable ou importante pour 84 % d’entre eux, alors qu’une feuille de route est à privilégier pour 94 %, un plan d’action de conduite du changement pour 92 % et des outils de pilotage pour 86 %. À l’inverse, « le manque de dynamique politique (locale ou régionale) volontariste » fait partie des principaux facteurs d’échec des projets.

Les conditions de réussite d’une généralisation de la télésanté semblent donc bien appréhendées avec la mise en œuvre des quatre piliers précités au sein des GHT et une volonté forte des pouvoirs publics.

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