Vous êtes dans : Accueil > Actualités > E-Santé >
La 7e édition de l’étude Future Health Index, publiée par Philips en décembre dernier, montre l’importance prioritaire accordée par les structures de soins à l’exploitation des données de santé basée sur l’intelligence artificielle, l’analyse prédictive et les systèmes intégrés.
L’étude Future Health Index a été menée auprès d’environ 3 000 cadres dirigeants des établissements de santé dans 15 pays, dont 200 en France, pour comprendre quelles sont leurs priorités et les difficultés qu’ils rencontrent.
L’édition 2022 révèle que les outils fondés sur l’intelligence artificielle ou l’analyse prédictive et les systèmes intégrés seront au cœur du système de santé de demain pour l’exploitation des données de santé. Ainsi, 81 % des dirigeants d’établissements de santé français déclarent investir actuellement dans l’IA quand 47 % d’entre eux adoptent des outils d’analyse prédictive. Près d’un tiers des répondants considère qu’améliorer l’expérience du personnel et répondre à la pénurie de soignants est une priorité absolue. Pour quasiment la moitié d’entre eux, la télésanté représente un enjeu d’investissement croissant, malgré des difficultés en matière de compétences et de confidentialité.
Développer la santé numérique
L’un des premiers enseignements de l’étude est l’évolution nette de la prise en compte de la santé numérique dans les plans d’investissement : la télésanté est un domaine d’investissement clé pour près d’un responsable de la santé sur deux (46 %). En 2021, seuls 6 % des dirigeants considéraient que faciliter la transition vers des soins à distance était indispensable.
La France semble se situer au premier plan en ce qui concerne l’IA, grâce notamment à la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle. Ainsi, 81 % des établissements français investissent aujourd’hui dans cette technologique, contre 60 % à l’échelle mondiale. Par ailleurs, 80 % des dirigeants affirment que leur établissement dispose de la technologie numérique de santé nécessaire pour exploiter pleinement les données, contre 68 % de leurs homologues étrangers, démontrant une confiance dans le potentiel des données de santé et dans les usages qui en découlent.
En effet, 50 % des établissements de santé partagent volontiers leurs données avec des organisations tierces pour des enjeux cliniques et à hauteur de 46 % pour des enjeux opérationnels. Des obstacles sont pourtant bien identifiés :
Enfin, le numérique serait également un atout dans différents défis actuels et à venir. Ainsi, un partenariat avec une entreprise de technologies médicales permet de répondre :
Le recours aux outils d’analyse prédictive prépondérant en France
Là aussi, les Français semblent plus favorables aux technologies fondées sur l’analyse prédictive : près de la moitié des dirigeants des établissements de santé en France affirme être en train d’en adopter, alors que la moyenne mondiale se limite à moins d’un tiers. Plusieurs avantages ont été identifiés :
Des priorités réévaluées depuis le Covid
Par ailleurs, la réorganisation de l’offre de soins devient un sujet prioritaire avec deux modalités : développer l’offre de soins en dehors de l’hôpital (39 %) et faciliter la transition vers les soins à distance, y compris la télésanté (27 %).
Enfin, il est à noter que les directeurs d’établissements de santé s’intéressent de plus en plus à la satisfaction du personnel et à sa fidélisation, notamment face à la pénurie de soignants. Près du tiers place ainsi dans les priorités l’amélioration du quotidien des salariés, contre 20 % l’an dernier.
Les plus lus